MA SEANCE DE MASSAGE AVEC BARI FEMM…
Il est 22 heures. J’ai déjà rangé, nettoyé toute ma minuscule chambre. S’en suit un long bain à l’eau tiède. Tout en savonnant bien mes roukh roukhat, je savourais d’avance le moment béni du massage. A quatre reprises, maa ngi bomb’ou di bomb’ou sans m’en rendre compte. La brosse à dents elle seule, ne m’a pas suffi. Comme s’il allait me masser les dents et la langue. Je me gargarise avec un bain de bouche pour garder l’haleine bien fraîche.
Me voilà toute propre avec un doux parfum et les volutes de «némali» qui exhalent de partout. Inutile de m’habiller je vais juste changer de peignoir et mettre ma petite serviette blanche assortie au drap… Toutes les conditions favorables à une rencontre sensuelle, une mise en condition mentale et physique. Pourquoi toutes ces astuces pour une simple séance de massage ? C’est sans doute dans le but de séduire mon masseur adoré… C’était devenu clair dans ma tête : le doux masseur m’a séduite par la magie de ses mains. Mon Dieu ! Enfin, il est là. Je l’entends ouvrir la porte… Rien que son «Salamalékoum» fort et viril me coupe le souffle.
Un Obasanjo gris huilé sur des babouches blanches l’habille avec élégance. Taille moyenne, cheveux ras, de petit yeux dans un visage ovale avec un nez pointu.
Il entre en souriant. Son «gnoulayi Kaaba ga» et ses dents blanches dans une bouche pulpeuse garnie de lèvres charnues font battre mon petit cœur. Mon regard s’attarde sur ses moustaches. Il a refait son «O», signe suprême d’absolue virilité. Woyaye ! Di na ma rèye rek… Tout homme digne de ce nom est censé l’avoir !
Je ressens encore son bisou humide sur mon front. Sans perdre de temps, il trempe l’huile de massage dans de l’eau chaude pour la réchauffer :«c’est pour que tu ne sentes pas une sensation de froid, chou» murmure-t-il tandis que je l’attends déjà allongée sur le lit. Tous mes bijoux sont déjà retirés car cela pourrait blesser le partenaire, oups, pardon, le prestataire ou entraver le bon déroulement du massage m’expliquera-t-il lors de mon premier massage. Assis à mes cotés, il retire doucement ma serviette, la plie et la pose au coin du lit. Ça me met mal à l’aise. Sama taat yii da gno nioul torop (Mes fesses sont bien plus noires que le reste de mon corps) sans parler des vergetures sur mes hanches :«Ah, dara ! Garawoul ! Je suis une vraie négresse rékk » me suis-je réconfortée. Et puis, les vergetures riment avec féminité. Avez-vous vu une fois vu un homme avec des vergetures ?
Assis à califourchon sur le bord du lit, il verse l’huile dans ses mains avant de l’étaler sur mon dos. Son léger contact avec ma peau me fait frémir comme une feuille ! Tout en m’apprenant ses astuces, il lance « une fois le contact établi, évitez les interruptions. Massez la peau, les muscles et non les os». Poursuivant, il ajoute sans se distraire de sa tâche : «alors que les hommes aiment une pression plus forte les femmes préfèrent les caresses ». Me chatouillant sur tout le corps, il ajoute qu’«un massage doit toujours être symétrique, c’est pourquoi je masse les deux côtés en même temps ou par alternance». Puis, dans une rotation, il se met à hauteur de ma tête et avec le plat de sa main, le professionnel glisse du haut vers le bas puis remonte jusqu’aux épaules. il le répète plusieurs fois le mouvement. Avec la tranche de ses mains, il glisse le long de mon colonne vertébrale. Wouh ! Nèkh na… Pour ne pas crier, je me contente de long soupir. Avec ses doigts, il tambourine légèrement le haut de mon dos. Cette partie, il le finit par des caresses très légères. Paré’goul dé ! Thièye lii ! Puis de chaque côté de la colonne vertébrale, il fait de petits ronds avec ses pouces de bas en haut, et de haut en bas vers les fesses, en exerçant de légères pressions. Changement de position : il se met à genoux, tenant bien le milieu de mon dos en me serrant sur les côtes qu’il masse avec, heu, insistance. Puis Bari Fémm fait glisser ses pouces tout le long de ma jambe par derrière. Mouvement répété plusieurs fois avant de reprendre le même cérémonial de l’autre côté. Des caresses très légères, et super excitantes finissent cette première partie de la séance.
Ensuite, vient la phase la plus importante du massage… Le professionnel me fait retourner délicatement. En face de moi, il commence à me caresser le menton. Puis me tapota les joues, les lèvres…Et descend au cou puis enfin la poitrine. Tout ce qui me plairait à cet instant, c’est qu’il m’écrase les seins. Mais non, hélas, il prend une autre direction. Il n’en masse que les contours sans toucher aux tétons, puis il revient sur les côtes, le ventre, les cuisses, les plantes des pieds…
Quarante-cinq minutes de pur bonheur ! Quoi ? Vous êtes déçus, petits cochons ? Moi, pas !