MACKY DÉCRÈTE LA DIÈTE
OPTIMISATION DES RESSOURCES PUBLIQUES
L’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej), le Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj), l’Agence pour l’emploi des jeunes des banlieues (Ajeb), ainsi que l’Agence nationale d’appui aux marchants ambulants (Anama), vont être supprimées au profit d’une seule entité qui prendre en charge la problématique de l’emploi des jeunes. C’est l’une des grandes décisions annoncées par Macky Sall, lors du conseil présidentiel de suivi des politiques publiques tenu hier, lundi à Dakar.
Déterminé à réduire le train de vie de l’Etat, Macky Sall s’est engagé à réduire de manière « drastique » la pléthore d’agences créées par son prédécesseur Abdoulaye Wade en réponse à la question du sous-emploi des jeunes.
Ainsi, il a annoncé la suppression de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej), le Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj), l’Agence pour l’emploi des jeunes des banlieues (Ajeb), ainsi que l’Agence nationale d’appui aux marchants ambulants (Anama). Cette décision du Président Macky Sall est une suite logique après celle intervenue juste après son accession au pouvoir et qui avait vu la suppression de plus d’une quarantaine d’agences parmi lesquelles, l'Agence nationale des Nouveaux ports du Sénégal, l'Agence nationale de l'Énergie solaire, l'Agence de la Construction des Bâtiments et Édifices généraux, l'Agence nationale de la Haute Autorité du Désert, pour ne citer que celles-là.
Cette décision qui entre en droite ligne avec l’optimisation entamée des dépenses de l’Etat qui a déjà conduit à une réduction drastique de la facture téléphonique de l’Etat désormais plafonnée à 11 milliards de FCfa, va plus loin et à partir de juin 2014, l’Etat ne paiera plus de loyers à usage d’habitation pour loger ses gents.
De même, tirant les conséquences de l’audit de la fonction publique, le ministère de l’Economie et des finances procédera, à la fin du mois en cours, à la suspension des virements automatiques des salaires de 11 629 agents de l’Etat tandis que des mesures « fortes » sont annoncées en cours pour plafonner les dépenses d’eu et d’électricité.
Arracher les racines de la pauvreté
Au cours du conseil présidentiel, le président Sall, dans un discours ferme et courtois, semble résolu à s’attaquer aux racines de la pauvreté, en mobilisant tous les acteurs des différents secteurs de la vie socio-économique pour éradiquer cette «pandémie galopante». Ainsi, selon le président, «Un autre Sénégal est possible, un Sénégal émergent. J’ai décidé d’arracher les racines de la pauvreté en accélérant la croissance porteuse d’une richesse à partager», a-t-il déclaré. Selon le chef de l’Etat, «le rythme actuel de progression de notre produit intérieur brut (PIB) d’environ 4% et non seulement faible, mais croule sur le poids d’une démographie croissante et soutenue». Et de soutenir: «Si nous maintenons cette tendance, nous, nous resterons ce Sénégal aux ressources limités, n’ayant que la pauvreté à se partager».
Cette option semble être pour lui, la voie du salut pour un Sénégal émergent et ce, «malgré le contexte mondial marqué par des convulsions. Car, ce projet de développement du Sénégal axé sur des secteurs dits prioritaires à savoir l’agriculture, l’éducation, la santé, les infrastructures, le tourisme, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, et les programmes sociaux essentiels à l’amélioration des conditions de couches vulnérables, permettra une transformation positive et radicale de la configuration de l’économie».
Nouvelle culture de l’Administration
Par ailleurs, le conseil a été l’occasion de se pencher sur la présentation des résultats sectoriels de la SNDES/SPN 2013, appréhendé comme document de développement du Sénégal devant servir de passage du Sénégal au Groupe Consultatif de Paris les 24 et 25 Février 2014.
Evoquant les programmes sociaux, le chef de l‘Etat a invité les sénégalais à percevoir la Couverture Maladie Universelle (Cmu) et l’allocution des bourses familiales qui permettent de secourir à terme 250 000 familles, comme des réponses adéquates aux défis de l’heure «en attendant que murissent les fruits de la croissance à partager, nous devons tendre la main aux couches de notre population les plus vulnérables, tout en cherchant à finir avec cette grande pauvreté au Sénégal. » Toutefois, le président ajoute que: «Nous allons achever la réforme de nos principaux instruments de collecte de recettes publiques afin de les adapter aux exigences d’une économie moderne. Il nous faut donc une claire vision de notre avenir. Celui que nous voulons pour le Sénégal rime avec la croissance émergente dans la transparence», soutient le président Sall.
Pour arriver à ce résultat, deux options se dégagent, le premier c’est «le développement d’une nouvelle culture de l’administration à savoir le suivi des résultats issus des études réalisées, permettant de voire le niveau d’exécution et la réduction du train de vie de l’Etat.