MACKY INTERDIT L'UNION ENTRE SUPERIEURS ET SUBALTERNES
DÉCRET RÉGLEMENTANT LES MARIAGES DANS L’ARMÉE
Dans un décret signé le 21octobre 2013, le chef de l’Etat impose une nouvelle réglementation régissant les liens de mariage dans l’Armée. Il est désormais interdit aux supérieurs et subalternes de se marier.
L’affaire fait grand bruit dans la Grande muette. Le président de la République a signé le 21 octobre 2013, un décret qui réglemente l’organisation de couples dans l’Armée. Dans le document paraphé par le chef de l’Etat, il est dit que seuls les militaires de même catégorie peuvent contracter mariage entre eux. En d’autres termes, les officiers ne peuvent épouser leurs subalternes. Evidemment, les officiers et les sous-officiers seront contraints de renoncer à leur amour pour respecter cette mesure.
Dans les rangs de l’Armée, certains étouffent de colère en apprenant cette décision qui épouse les apparences d’une discrimination. Bien sûr, certaines relations qui commençaient à se construire risquent de voler en éclats à cause de cette nouvelle disposition qui régente leur couple. Sans doute, l’arrivée de plus en plus massive de filles dans l’Armée justifie la signature de ce décret. Récemment, la Grande muette a été secouée par l’arrestation de Marième Fall Djiba impliquée dans une sale affaire de foeticide.
Par ailleurs, le décret précise que le changement de catégorie d’un des conjoints, intervenu postérieurement, ne remet pas en cause la régularité leur mariage. Alors que l’autorisation de contracter mariage ne peut être accordée qu’après l’exécution du service militaire légal. Aussi, est-il subordonné à plusieurs conditions : Par exemple, les sous-officiers et les caporaux titulaires du certificat d’aptitude technique No 2 doivent avoir accompli trois ans de service effectif au moins. Les autres militaires de rang doivent avoir effectué cinq ans de service effectif au moins pour les hommes et quatre pour les femmes.
Il faut savoir que l’Armée tente d’instaurer des filets de sécurité entre les deux sexes qui cohabitent dans le même corps.
En parcourant ce décret, il est souligné en gras que les relations extra-professionnelles qui portent atteinte à l’exécution du service, au respect, à l’esprit de camaraderie, à l’image de la crédibilité des Forces armées sont interdites. Les locaux des personnels féminins servant de dortoirs, de toilettes, de lieux de punition, précise le président de la République, sont séparés de ceux des hommes. Il est aussi interdit à tout militaire d’accéder aux locaux réservés au personnel de l’autre sexe, pour des raisons autres que de service.