MACKY OFFRE UN NDEWENEUL DE 40 MILLIARDS
PAIEMENT DE LA DETTE INTERIEUR
34 milliards auxquels viendront s’ajouter 6 autres d’ici quelques jours, c’est le montant débloqué par l’Etat du Sénégal pour payer et régulariser sa position vis-à-vis de ses fournisseurs. Un geste salutaire pour plusieurs entreprises, qui est d’abord de l’initiative du chef de l’Etat, et permet également le redémarrage de tous les chantiers du gouvernement qui étaient en léthargie.
Macky Sall semble décidé à prendre à bras-le-corps la question de la relance de l’économie en boostant l’activité des entreprises. Il l’a démontré en décidant de faire régler toutes les créances dues aux entreprises privées, et qui ont opéré avec l’Etat dans le cadre des infrastructures, de l’Energie, ainsi que de la lutte contre les inondations. Ainsi, à quelques jours de l’ouverture des classes et de la fête de la Tabaski, l’Etat du Sénégal permet aux secteurs économiques de disposer d’un peu de liquide. En effet, pour relancer les différents chantiers qui étaient à l’arrêt, l’Etat a pris la décision d’injecter un montant de 34 milliards 198 millions 497 mille 918 francs Cfa au titre de «paiement et de la régularisation des fournisseurs et autres prestataires». Outre le fait de constituer une bouffée d’oxygène pour les entreprises sénégalaises éprouvées par un ralentissement de la croissance, cette manne permet également le redémarrage de tous les travaux sur tous les chantiers du gouvernement à travers le Sénégal. Il y a quelques jours déjà, Baïdy Agne, président du Conseil national du patronat (Cnp) saluait le paiement d’une partie de la dette intérieure notamment celle due au secteur des Bâtiments et travaux publics (Btp). Aujourd’hui, le gouvernement élargit son action à d’autres secteurs. Et dans quelques jours, «avant la célébration de la Tabaski», 6 autres milliards seront débloqués, informent les autorités.
Les sommes payées ont été reparties entre plusieurs secteurs économiques. Pour les infrastructures, ce sont 19 milliards 029 millions 635 mille 171 francs Cfa qui ont été distribués par le Trésor public. Les services du ministère de l’Economie et des Finances soulignent que «les dépenses liées aux infrastructures s’élèvent à un total de 11 583 899 402 au titre des travaux routiers (travaux de construction, bitumage et aménagements de ponts et routes à travers le Sénégal). Ces paiements ont profité à plus de 30 entreprises du Btp. Par ailleurs, des paiements d’un montant de 7 445 735 769 ont été effectués au profit d’une douzaine d’entreprises au titre des travaux d’entretien périodique des routes. Les régions de Ziguinchor, Matam, Saint-Louis, Kolda, Thiès, Diourbel, Dakar, Sédhiou et Fatick sont concernées par ces travaux».
Dans le secteur de l’énergie, les 9,6 milliards distribués ont servi à apurer la dette de la Senelec dans le cadre du Fonds de soutien au secteur de l’énergie (Fse). Plus de 5,5 milliards de francs Cfa ont aussi été distribués dans le cadre de la lutte contre les inondations. Cette somme est répartie entre le Programme décennal de lutte contre les inondations (Pndli) qui a reçu 2 milliards 839 millions 580 mille 865 francs Cfa, l’Office national de l’assainissement (Onas), qui a pu décrocher 2 milliards 398 millions 874 mille 904 francs Cfa et 330 millions 406 mille 978 francs Cfa au profit du Programme de construction des logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidonvilles (Pclsib).
Ces secteurs stratégiques ne sont pas les seuls à bénéficier de la goulée d’air frais des services du ministre de l’Economie et des Finances. Des prestataires de l’Administration et des fournisseurs sont également concernés. «Un montant de 3 milliards (environ 700 mandats) a déjà été payé depuis le 17 septembre 2013 par les services de la Trésorerie générale à divers fournisseurs et prestataires de l’Administration». Dans les détails, les mandats dont les montants sont inférieurs ou égaux à 5 millions constituent un total de 1 milliard 354 millions, contre 900 millions pour les mandats dont les montants sont compris entre 5 millions et 20 millions et 746 millions pour les mandats dont les montants sont supérieurs à 20 millions.