MACKY PRÉSENTE UNE AFRIQUE SOUS DE NOUVEAUX HABITS
CONFÉRENCE PRÉPARATOIRE DU SOMMET PAIX ET SÉCURITÉ A PARIS
Le continent noir n’est plus celui de la misère. Selon Macky Sall, l’Afrique est un marché prometteur qui doit être désormais perçue comme une terre d’opportunités où l’aide doit céder la place à l’investissement.
L’Afrique vit un moment «historique». C’est l’avis de Macky Sall, président de la République et du Comité de pilotage du Nepad. Devant ses pairs venus prendre part à la «Conférence préparatoire du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique», le chef de l’Etat a relevé que «cette nouvelle dynamique où l’investissement prend le pas sur l’aide exige des changements en profondeur : changement dans la perception de l’Afrique et des Africains, dans les méthodes, les mécanismes et outils de coopération et de partenariat».
Dans son discours, Macky Sall a présenté un continent sous ses nouveaux habits en ce sens qu’il est un marché «prometteur et vaste». Et il peut s’ouvrir, «dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant, sans exclusion». En effet, au-delà de ses immenses matières premières, l’Afrique connaît une croissance économique, une augmentation de sa classe moyenne, une amélioration lente de la gouvernance et des infrastructures. En outre, elle dispose d’une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée et accessible. Par conséquent, les clichés négatifs sur l’Afrique doivent, dit-il, disparaître malgré la persistance de certains fléaux dans le continent. D’ailleurs, le président du Comité de pilotage du Nepad ne voit pas d’autres alternatives plus «bénéfiques» pour réussir les transformations nécessaires.
Toutefois, le chef de l’Etat sénégalais a précisé d’entrée de jeu que «la paix, la sécurité et le développement économique et social vont de pair et se renforcent mutuellement». Une fois que ces deux défis sont relevés, Macky Sall estime qu’il faudra développer le co-investissement et la sous-traitance dans l’exécution des marchés. «La diversification et l’innovation dans la mobilisation des ressources me paraissent essentielles pour répondre aux défis du développement. Nos besoins ne peuvent être entièrement satisfaits ni par l’Etat ni par le privé, encore moins l’aide publique au développement. Il faut une combinaison des trois pour y arriver», dit-il.