MACKY REND HOMMAGE À MADIBA
Au moment où Nelson Mandela lutte contre la mort et que les Sud-africains attendent avec anxiété le moment fatidique, le président de la République, Macky Sall, a tenu, hier, à rendre à «Madiba» un vibrant hommage. «C'est une véritable légende qui a su indiquer des valeurs dans sa vie de résistant, mais qui a également su pardonner et essayer de bâtir une nation arc-en-ciel, fondée sur le pardon, la réconciliation. Il a aussi été un modèle pour les gouvernants. Puisque Mandela aurait pu, après son premier mandat, renouveler ce mandat. Il en avait la notoriété, il en avait la popularité. Mais, il a dit : 'Non, je fais un mandat et je m'en vais'.
Sans même essayer d'influer sur le cours de son successeur. Je crois que ça, c'est un modèle qui mérite d'être médité, surtout en Afrique», a dit le chef de l'Etat, dans un entretien qu'il a accordé, hier, à Rfi.
Le successeur de Me Abdoulaye Wade à la tête du Sénégal de poursuivre de plus belle: «Aujourd'hui, il livre son dernier combat. Nous avons toutes nos pensées envers lui et nous prions. Maintenant, nous devons accepter que la vie est ainsi faite, et nous résigner, malheureusement, à préparer sa disparition».
Macky Sall persiste et signe sur le débat autour de l'homosexualité
A la question de savoir quelle image il garde du prisonnier politique le plus célèbre de l'histoire, le président de la République a indiqué : «C'est l'image du patriarche qui regarde le continent africain. C'est une image de sagesse et qui donne confiance au continent tout entier, à l'humanité».
Interpellé sur son discours jugé «audacieux» sur le débat autour de la dépénalisation ou non de l'homosexualité au Sénégal, le chef de l'Etat s'est voulu, une nouvelle fois, très ferme : «Je ne sais pas si c'est de l'audace, ma position, je dois la tenir, quel que soit l'interlocuteur qui est en face de moi. Parce que je défends des idées et des principes. Ces idées et ces principes ne peuvent pas changer en fonction de l'interlocuteur. Je suis totalement opposé à l'idée de dépénalisation, parce que je considère simplement que ce sont des garde-fous. Ce n'est pas à l'ordre du jour».