"MACKY SALL A EU RAISON SUR TOUS LES SCEPTIQUES"
EL HADJ KASSÉ, PRÉSIDENT DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DU SOMMET DE LA FRANCOPHONIE
Président du Comité scientifique, El Hadj Hamidou Kassé a dit sa satisfaction à l’issue du colloque sur la Francophonie qui a pris fin vendredi dernier. Il a salué la vitalité des interventions et s’est également félicité de la bonne organisation et de la bonne couverture médiatique de l’évènement.
Le colloque sur la Francophonie : « De l’inspiration originelle aux défis actuels et futurs » a pris fin. Votre sentiment en tant que président du Comité scientifique ?
C’est un sentiment de réjouissance, de satisfaction. Ce colloque, nous l’avons préparé depuis des mois. L’objectif, c’était de réunir d’éminentes personnalités de l’espace francophone et de l’étranger. Et nous avons atteint ce premier objectif. Le deuxième objectif, c’était de tirer le maximum des débats, des échanges sur la Francophonie d’aujourd’hui et de demain, ce que les dirigeants veulent en faire.
Et là-dessus, nous avons des idées fécondes qui demandent à la Francophonie de se réajuster en permanence pour épouser les contours de la modernité. Nous voulions que ces experts, ces acteurs divers échangent sur les questions de démocratie et de droits de l’Homme. Là également, des idées très pertinentes ont été émises.
Non seulement nous avons demandé l’ancrage de la Francophonie dans la problématique démocratique, de l’Etat de droit, des droits de l’Homme, mais la Francophonie a encouragé et renforcé ses instruments d’intervention pour être encore plus présente sur ces thématiques qui sont au cœur des mutations des sociétés contemporaines.
Nous avons convié les uns et les autres à débattre des questions liées au développement durable. Les panélistes ont montré que la Francophonie, ce n’est pas seulement sa dimension linguistique, culturelle et axiologique. Il y a aussi son rapport à la question du développement, particulièrement du développement durable.
Ainsi, la Francophonie doit s’intéresser aux changements climatiques, et cela sera présent dans la déclaration de Dakar, à la problématique de la protection de l’environnement, de l’endogène, c’est-à-dire comment à partir du potentiel interne nos Etats peuvent-ils impulser et mettre en œuvre des stratégies de développement durable. Etant entendu que nous devons certes satisfaire nos préoccupations d’aujourd’hui et tenir compte des besoins des générations futures.
Du point de vue organisationnelle, je pense que tout le monde a constaté la parfaite organisation. Il n’y a pas eu de couacs grâce à une équipe de jeunes gens volontaires, qui ont accompagné le processus, fait en sorte que les participants se sentent à l’aise, soient dans les conditions pour bien travailler.
La troisième dimension, elle est médiatique. Je pense que les confrères ont été activement présents et je ne peux me dispenser de faire une mention spéciale au « Soleil » qui a produit des cahiers. Je remercie son directeur général, Cheikh Thiam, qui avait pris l’engagement de nous appuyer. Il nous a effectivement appuyés et je pense que cela intègre parfaitement le travail colossal et excellent qu’il est en train de faire.
Il a toute notre sympathie et tout notre soutien. Je remercie également nos confrères de la Rts, qui non seulement ont diffusé des spots publicitaires, mais nous ont aidés à communiquer beaucoup sur l’évènement, de façon très engagée. Aussi, chaque soir, ils ont couvert, de façon exhaustive, les travaux. Je n’oublie pas la presse privée, les journaux en ligne qui ont merveilleusement assuré une bonne couverture de ce colloque.
Cette rencontre est, à mon avis, importante, parce que c’est le dernier que le Comité scientifique organise avant le Sommet de Dakar. Nous allons revisiter, puis capitaliser les conclusions de tous les colloques que nous avons organisés en prélude au Sommet de Dakar.
Ces conclusions, nous allons les compiler et les publier sous la forme d’un livre que nous mettrons à la disposition des instances de la Francophonie, des chefs d’Etat et de gouvernement, des réseaux de la Francophonie et de tous les acteurs intéressés.
Pensez-vous que le Comité a rempli sa mission ?
Je crois que nous avions le défi d’avoir un programme scientifique et intellectuel. Non seulement nous avons réalisé ce programme, mais nous avons réalisé toutes les activités prévues dans ce programme et dans les délais requis.
Votre état d’esprit à un mois du Sommet de Dakar ?
Nous partons confiants. Toutes les conditions sont réunies pour un sommet réussi. D’abord, le président de la République a eu raison sur tous les sceptiques. Parce qu’à onze mois, nous avons pu édifier un centre de conférence qui répond aux normes internationales les plus élevées. Nous avons pu, en moins de deux ans, élaborer des normes et produit des protocoles pour accueillir les hôtes.
Ils seront accueillis, hébergés et restaurés dans d’excellentes conditions. Cela est assuré. Il n’y aura pas de couacs, car le président de la République veut un sommet de réussite totale. Sur le plan poli- tique, vous avez aussi vu toute la vitalité du débat qui a accompagné la préparation du sommet.
Je pense que la présidence sénégalaise de la Francophonie va être riche en évènements scientifiques, politiques, culturels, parce que simplement, nous avons fait le pari d’imprimer à cette présidence une orientation pragmatique, soucieuse des préoccupations des jeunes, des femmes et de tous les acteurs francophones. Mais également une réflexion à la fois actuelle et prospective sur le devenir possible de la Francophonie.