Macky Sall persiste et signe
RENEGOCIATION DES CONTRATS MINIERS ET PETROLIERS
Le président de la République, Macky Sall a invité hier, lundi 15 avril, à un « rééquilibrage des contrats miniers et pétroliers » liant des Etat Africains aux compagnies étrangères. Venu présider la cérémonie d’ouverture du conseil d’administration de la fondation d’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa), le chef de l’Etat a soutenu que la plupart des pays africains «sont lésés dans ces contrats.»
La question des contrats d’exploitation de ressources naturelles du continent par des compagnies étrangères s’est invitée hier, lundi 15 avril, à la cérémonie d’ouverture du conseil d’administration de la fondation d’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa). Venu présider cette cérémonie, le chef de l’Etat, Macky Sall, a interpellé l’assistance sur le « déséquilibre » noté dans les contrats d’exploitation des ressources minières et pétrolières liant la plupart des Etats africains aux multinationales étrangères. D’après le chef de l’Etat, « la juste rémunération des matières premières et la transparence dans les contrats d’exploitation » fait défaut en Afrique. Ce déséquilibre dans la répartition des retombées de cette richesse est, selon Macky Sall, lié au manque d’expertise des Etats africains dans la négociation de ces contrats miniers.
«La négociation des contrats miniers et pétroliers est une activité ou l’expertise du continent reste encore limitée», a-t-il déclaré. L’autre injustice notée par le président Sall, toujours relativement à l’exploitation des ressources naturelles africaines, c’est la question des paradis fiscaux. D’après lui, « ces entreprises, en plus de s’accaparer de la plus grande partie de ressources exploitées, privent les Etats africains de leur principal revenu : les impôts». Dans le sens où, dit-il, elles sont protégées par des lobbys. «Cette situation doit cesser », selon le président Macky Sall qui dit compter sur la prochaine rencontre du G8 pour mettre fin «à cette injustice».
L’autre combat que le continent africain doit mener, selon Macky Sall, c’est celui relatif à son autosuffisance alimentaire. «L’Afrique doit se donner les moyens de se nourrir elle-même, en s’appuyant sur une agriculture moderne et mécanisée, levier essentiel pour lutter contre la pauvreté », a-t-il soutenu. La modernisation de cette agriculture, passera d’après lui, « par un financement ou un partenariat entre des instituts de recherche agronomie locaux et d’autres instituts pour améliorer la qualité des semences ».