Maladies de la prostate : 1.500 personnes consultées à Dakar
Plus de 1 500 personnes ont bénéficié gratuitement, jeudi, dans sept hôpitaux de Dakar, de consultations sur les maladies de la prostate, a annoncé l’urologue Baye Assane Diagne de l’hôpital Aristide Le Dantec, plaidant pour l’élargissement de cette initiative aux autres régions, dans l’optique d’une meilleure prise en charge des malades.
’’Aujourd’hui, plus de 1 500 personnes ont été consultées dans les sept hôpitaux qui ont été choisis pour cette journée. Les patients ont eu droit à des écographies et à des dosages du taux de PSA dans le sang’’, a-t-il dit lors d’une conférence publique sur les maladies de la prostate, animée par des urologues du Sénégal et le président de l’Association sénégalaise d’urologie (ASU).
’’Cette journée est annuelle et ne devrait pas se limiter à Dakar. Et certaines régions ont organisé des consultations, mais, pour les années à venir et avec l’aide de sponsors, nous espérons couvrir toutes les régions’’, a-t-il souligné. Selon le professeur Diagne, cet objectif est envisageable puisque lui et ses collègues ont pu démontrer l’utilité de cette journée.
‘’Nous voulons élargir notre action et essayer d’envisager une prise en charge meilleure et une organisation conforme à nos buts envisagés’’, a-t-il ajouté. Cependant, le chef du service de l’urologie de l’hôpital le Dantec a déploré le nombre très faible d’urologues à Dakar, absents dans la majorité des régions.
‘’Aujourd’hui, la demande en urologue est faible, même si nous continuons d’en former et que le ministère de la Santé et de l’Action sociale promet des bourses aux Sénégalais afin de former plus d’urologues’’, a-t-il ajouté. Malgré tout, il a reconnu qu’il y avait eu une évolution dans le bon sens.
’’Il y a plusieurs années, on ne comptait que trois urologues dans un service d’urologie’’, a-t-il rappelé. M. Diagne a rappelé aux personnes âgées qui ont pris part à la conférence que "la prostate n’est pas une maladie mais plutôt le nom d’un organe qui existe chez l’homme.
‘’Nous avons deux types de maladies liées à la prostate : l’hypertrophie bénigne de la prostate, qui est la plus fréquente et le cancer de la prostate". Il a par ailleurs invité les hommes âgés de 40 ans à aller se faire consulter.
’’Les choses ont bougé à ce niveau, puisque la maladie n’est plus un tabou car ils savent qu’elle est liée à la vieillesse, et cela grâce à l’information médicale véhiculée par les médias avec l’aide des spécialistes’’, a-t-il assuré.
’’Les choses ont changé pour ceux qui ont accès à l’information, mais la majorité n’y n’a pas encore accès. Il faut continuer à réaliser des journées de ce genre pour conscientiser les gens et les amener à se soigner’’, a-t-il plaidé.
Le professeur Diagne a reconnu que les hôpitaux n’ont pas les moyens de prendre en charge gratuitement les malades, encore moins l’Etat. ’’Ce qu’il y a à faire, c’est d’arriver à une organisation sanitaire qui permettra l’accès aux soins à moindre coût et l’accès aux soins aux populations les plus vulnérables’’