"Malgré les nombreux projets d’ordre social, il existe toujours une minorité d’activistes et de saboteurs dans la zone…"
M. Selly Faye, cadre à la Sephos et directeur de la mine
M. Selly Faye est l’une des personnes clés de la société Sephos Sa. Expert en mines puisqu’il est le coordinateur de la mine au sein de cette multinationale espagnole, il nous parle des projets réalisés par son entreprise au profit des populations locales de Cherif Lo et de Pambal. Il dément toutes les accusations portées contre Sephos Sénégal par des personnes qu’il qualifie d’activistes et de saboteurs…
Le Témoin : Qu’est-ce Sephos Sa ? Une multinationale espagnole ou une société sénégalaise ?
Selly Faye : Peut-être les deux à la fois puisque Sephos est une multinationale minière espagnole, mais de droit sénégalais. Installée à Lam-Lam depuis 2009, Sephos exploite la petite mine de phosphates de chaux dont la production a évolué de 50.000 T en 2009 à 85.000 T en 2010 puis de 150.000 T en 2011 pour atteindre aujourd’hui 300.000 T. Et cette exploitation ne pouvait se faire sans l’agrément voire une autorisation de l’Etat. Si la Sephos Sa continue toujours de mener ses opérations d’exploitation et d’exportation de phosphates, c’est parce que nous respectons à la lettre le cahier des charges c’est-à-dire les lois et règlements relatifs aux codes minier, forestier etc…
Que peut-on faire avec les phosphates de chaux ?
De l’engrais ! A ce jour, la quasi-totalité de notre production est destinée à l’export c’est-à-dire en Espagne. Parce que les promoteurs espagnols de Sephos sont tous des acteurs incontournables dans le marché européen de l’engrais dont ils font partie des producteurs leaders. D’ailleurs, je profite de cette occasion pour donner au « Témoin » la primeur. C’est quoi cette primeur ? Vous savez, la situation agricole du Sénégal et de la sous-région intéresse beaucoup les promoteurs espagnols.
Donc soucieuse de réaliser au Sénégal le maximum de valeur ajoutée à partit de l’exploitation des phosphates, la société Sephos, conformément à sa responsabilité sociétale d’entreprise, a décidé d’apporter sa contribution pour le développement de l’agriculture au Sénégal. Pour y parvenir, Sephos va bientôt implanter des usines de fabrication d’engrais dans cette zone pour une capacité de production de 200.000 T/an. Et non seulement les Espagnols vont accompagner les agriculteurs sénégalais avec des matériels agricoles à moindre coût, mais encore l’engrais sera vendu à desprix défiant toute concurrence.
Pourquoi parmi toutes ces sociétés minières opérant dans la zone, seule Sephos fait l’objet d’une levée de boucliers de la part des populations. POurquoi ?
D’abord permettez- moi de préciser que c’est une minorité de la population locale composée d’activistes et saboteurs qui s’agite! En nous installant dans cette zone de Cherif Lo et Pambal, nous avions très tôt décidé d’aider et d’assister les populations locales. Malgré les premières années difficiles, Sephos a initié plusieurs projets d’ordre social pour le bien-être des populations. Et tous ces projets ont été réalisés grâce à l’appui de partenaires extérieurs comme la construction d’un collège à Lam-Lam, deux salles de classe à Baliga etc… Ainsi qu’un moulin à mil offert aux femmes du village.
Sans oublier une ambulance récemment offerte à la communauté rurale de Pambal. A ces réalisations, on peut ajouter l’aménagement de pistes à Ndiassane, Ndiakhaté et autres villages environnants. Et jamais une manifestation religieuse, sportive ou culturelle ne se tient sans la contribution financière de Sephos. L’enveloppe sociale destinée aux villageois n’en parlons pas ! Car chaque mois, on distribue plus de 3 millions fcfa pour faire face à la demande sociale. Malgré tout, il arrive que certaines personnes se manifestent par des actes de sabotage et d’entrave à la bonne marche de notre société.
Parce que n’avez-vous pas pris en compte le chômage des jeunes ? D’ailleurs certains chefs de village disent que le sous-préfet Ibrahima Diaw Kébé chargé du recrutement ne favorise que les jeunes de son quartier…
Dommage qu’ils se soient trompés de cible puisque le sous-préfet Ibrahima Diaw Kébé n’a rien à avoir dans ces opérations de recrutement. Mais je les comprends ! Seulement, lors d’une assemblée publique présidée par le sous-préfet de Pambal, Ibrahima Diaw Kébé, on a assisté à une bataille de positionnement entre Gie, amicales et autres associations de toutes sortes. Et dès lors qu’on parlait de recrutement, tout le monde voulait se tailler un quota. Dans le but de siffler la fin de cette récréation, le sous-préfet leur a dit que désormais il ne reconnaît pas ces mouvements n’ayant aucun statut légal.
Comme quoi, toutes les demandes d’emploi vont passer par la sous-préfecture avant d’être soumises au comité d’évaluation. D’ailleurs, depuis lors, aucun recrutement n’a été fait pas Sephos. Mais cela ne m’empêche de préciser que Sephos emploie plus de 80 personnes sans oublier les 50 emplois journaliers dont la majorité sont des jeunes de la localité. Qu’est-ce qu’ils veulent de plus !
Ils veulent être associés à la gestion des fonds d’indemnisation ?
Nul n’est mieux placé qu’un sous-préfet pour superviser et contrôler un comité d’évaluation et faire la répartition de fonds. D’abord, on procède à une campagne d’information et de sensibilisation portant sur le démarrage d’une éventuelle opération de sondage dans une zone circonscrite. Cette campagne est axée sur la confiance mutuelle que doivent avoir les paysans en l’usine, sur l’indemnisation des dégâts causés etc… Et pour chaque trou de sondage dans un champ, le paysan perçoit une somme de 100.000 fcfa.
Même les arbres et les fleurs sont payés pas Sephos. Puis, on remet la liste des personnes bénéficiaires au sous-préfet accompagnée d’un chèque global renfermant le montant, et libellé à son nom. Comme l’atteste ce chèque d’un montant de 4 millions. Après avoir encaissé les fonds, le sous-préfet Ibrahima Diaw Kébé convoque les ayants droit pour leurs remettre leur argent contre une décharge. Et il n’y a jamais eu de problème ! Ceux qui parlent de gestion clair-obscur ignorent la façon dont travaillent les membres de ce comité d’évaluation…