MBAGNICK ET DIAGNA NDIAYE BRILLENT PAR LEUR ABSENCE
COUP D’ENVOI DE LA 23ÈME ÉDITION
La cérémonie officielle de lancement du Festival Saint-Louis jazz, édition 2015, a eu lieu avant-hier. Les autorités de la commune et les représentants du ministre de la Culture et de la Communication ont rehaussé de leur présence la scène du festival. Ils ont sacrifié aux traditionnels discours de bienvenue. Par contre, l’absence de Magnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication, et de Diagna Ndiaye, parrain de l’édition 2015, était le seul bémol noté. Le président de la République, quant à lui, sera dans la région demain, en compagnie de son hôte Mohammed VI
«Macky sera à Saint-Louis le samedi 23 mai avec le roi du Maroc.» L’annonce faite par le maître de cérémonie, Golbert Diagne, a été confirmée par le ministre de l’Hydraulique, par ailleurs maire de Saint-Louis, Mansour Faye. «Le Sénégal accueille le roi du Maroc. Je devais signer des accords avec nos amis marocains, mais j’ai dû solliciter l’autorisation du Président Macky Sall pour m’absenter. Il fallait que je sois dans ma commune pour souhaiter la bienvenue aux hôtes.»
C’est ce qui expliquerait aussi l’absence du parrain du festival, Diagna Ndiaye, et celui du ministre de la Culture et de la Communication qui, cependant, a été représenté par le directeur des Arts Abdoulaye Koundoul. Le président du Festival international de jazz Ibrahima Diop a saisi l’occasion pour souhaiter la bienvenue à ses invités.
«C’est pour moi un plaisir inouï de m’adresser à vous pour vous souhaiter vivement et très cordialement la bienvenue à l’occasion de l’ouverture officielle. Pour une 23ème édition, cela n’a pas été facile. C’est extrêmement difficile», a-t-il insisté avant de signaler que la préparation de cette édition s’est déroulée dans un contexte trouble marqué par l’épidémie Ebola et la crise de souveraineté des Etats africains.
Cela a fait que «beaucoup de négociations avec les musiciens étrangers avaient pris du plomb dans l’aile», a expliqué M. Diop. «Mais nous avons tenu bon, on va foncer, bien que nous soyons à la 3ème et dernière année de notre mandat», a-t-il affirmé.
La richesse culturelle, économique et sociale du festival vantée
Le président du festival Ibrahima Diop s’est par ailleurs félicité du soutien indéfectible de l’Etat qui a considérablement contribué au budget de cette édition. «Nous remercions le président de la République qui tous les ans nous gratifie d’une subvention substantielle pour boucler notre budget et saluons les récentes mesures qu’il a prises en faveur du tourisme et de l’hôtellerie», a-t-il dit, faisant sûrement référence à la suppression récente des visas biométriques pour les étrangers.
Le gouverneur de Saint-Louis, Alioune Aïdara Niang, a quant à lui axé son allocution sur l’aspect culturel, économique et social du festival. «Saint-Louis jazz festival a sans doute contribué à la visibilité de la ville», a-t-il mentionné. S’adressant à l’Association Saint-Louis jazz, il dit : «Votre manifestation a fait fouler le sol de la cité aux plus grandes vedettes de la musique et du jazz, la plaçant parmi les villes les plus citées dans le cadre de la promotion de la musique.»
«Au-delà du jazz, ce festival est un important opérateur économique, lié au développement touristique de Saint-Louis», a poursuivi Alioune Aïdara Niang qui fait remarquer que «plus qu’une simple occasion de rencontre culturelle, le festival de jazz de Saint-Louis est une parfaite illustration de la culture comme facteur de cohésion sociale et de développement économique qui conforte l’industrie de l’hôtellerie, de la restauration, du transport, et du commerce».
Cette année, le festival fonde ses actions sociales sur le volet sanitaire. Des campagnes de nettoiement et de dépistage sont prévues tout au long de cette édition. Le thème étant «Le cœur au cœur du jazz», les questions liées aux maladies cardiovasculaires sont bien évoquées parce qu’elles constituent, selon M Niang, «une des épines du siècle et une des questions cruciales touchant la vie des personnes, qu’il est important d’aborder».
«Que Saint-Louis brille de mille feux et éclaire le chemin pour un renouveau culturel du pays», a-t-il conclu.