Me Augustin Senghor n’écarte pas le Maroc
SENEGAL-ANGOLA DU 23 MARS PROCHAIN
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De Conakry, les «Lions» du Sénégal pourraient se retrouver au Maroc, le 23 mars prochain, pour recevoir les «Palencas negras» de l’Angola. En effet, avec la tension politico-sociale qui sévit actuellement dans la capitale guinéenne, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor n’écarte plus cette éventualité.
Me Augustin Senghor ne va jamais prendre le risque d’exposer les «Lions», encore moins les Sénégalais au danger. Avec la situation de tension politico-sociale qui sévit à Conakry, depuis quelques jours, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) se veut prudent. Très prudent même. Il marche à pas de caméléon pour s’assurer que c’est dans un climat, sans menace aucune, que ce match Sénégal-Angola, qui entre dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, se tiendra, le 23 mars prochain, à Conakry. A défaut, il n’écarte pas l’idée de sa délocalisation vers le Maroc. Joint hier par téléphone, par nos confrères de la Tfm, le patron du football sénégalais indique : «Dans le contexte actuel, toute la sous-région peut, d’un jour à l’autre, être sujette à caution. Et dans un cas de figure, où vraiment ce match ne pourrait pas se tenir en Guinée, nous choisirons d’aller dans un pays éloigné de notre zone, comme par exemple le Maroc». (Sic). Me Augustin Senghor s’empresse toutefois de préciser : «s’ils acceptent de nous accueillir pour ce match». C’est juste une éventualité.
Mais, une éventualité que le président de la Fsf n’écarte pas du tout. Même s’il se dit rassurer du rapport détaillé des missionnaires qu’il a dépêché à Conakry pour s’enquérir de la situation. En effet, le chargé des compétitions internationales, Youssou Camara, le Dtn Mayacine Mar, Ndoffène Fall, le 4e vice-président et chargé de l’organisation Amadou Kane…, ont tous assuré, via la presse, que «la tenue de ce match à Conakry n’est pas menacée». Ndoffène Fall s’est toutefois empressé de faire noter «qu’on ne peut pas présager de ce qui va se passer dans le futur. Mais, bien avant qu’on ne parte de Conakry, la tension avait beaucoup baissé. Les manifestations ont arrêté. On a même entendu le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo appeler au clame», informe Ndoffène Fall que nous avons joint, hier, par téléphone.
Avec ces assurances, il est alors normal que le président de la Fsf, Me Augustin Senghor dégage un grand ouf de soulagement. Sur les ondes de la Rfm, il s’est réjoui de constater que le dispositif mis en place est toujours maintenu. «On n’est pas encore arrivé à un niveau d’alerte suffisant pour la délocalisation de ce match», indique-t-il. Me Augustin Senghor rappelle toutefois que «nous sommes une Fédération de football qui gère les aspects sportifs et techniques de cette situation. Et nous continuons à gérer cette situation par rapport à l’organisation de ce match en Guinée», a-t-il réitéré. Tout en prévenant que si la situation venait à s’envenimer dans les prochaines heures ou les prochains jours, la Fsf prendrait les mesures idoines en adéquation avec les autorités de l’Etat.