ME EL HADJI DIOUF REGLE SES COMPTES À LA BARRE
PROCÈS HISSENE HABRÉ
Hier, lors du procès opposant son client, Pape Alboury Ndao, l’expert comptable et Karim Meïssa Wade sur l’affaire des 47 milliards de Singapour que l’expert attribue à Wade-fils, le très populaire avocat, Me El Hadji Diouf s’est encore attaqué à ses confrères du camp adverse.
Tout à commencé lorsqu’une demande de renvoi de l’audience a été formulée par les avocats de l’ancien Ministre d’Etat, Karim Wade pour indisponibilité de certains confrères.
Moment choisi par l’avocat de l’expert comptable, Me El Hadji Diouf pour jeter son dévolu sur la stratégie de la contre-offensive face à ses confrères qui ont manifesté leur indisponibilité, à cause de leur engagement dans une autre procédure.
Pour Me El hadji Diouf : « Ils ne respectent pas le tribunal. Car, ils se sont constitués dans une autre procédure. Ils sont tous absents ces avocats nuls et manipulateurs. Qu’ils sachent que les absents ont toujours torts. Certains n’ont jamais voulu me voir plaider sur ce dossier, mais c’est peine perdue», peste l’avocat.
Ce dernier n’a pas non plus raté son confrère, Me Doudou Ndoye qui disait au juge qu’il est là pour manifester sa neutralité. Suffisant pour qu’il reçoive sa part dans les missiles de Me El Hadji Diouf qui était dans tous ses états. Il dit : « Vous Me Doudou Ndoye ! Vous n’avez rien à dire et puis tu passes tout ton temps à dire que c’est toi qui a supprimé la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
C’est faux, c’est illusoire. Tu sais de quoi je parle.» Ces sévères attaques ont d’ailleurs poussé Me Hilale a boudé le tribunal tout en interpellant le conseiller de l’ordre des avocats, Me Bidialy Fall. Ce dernier a tenté de raisonner l’avocat d’Alboury Ndao et il en a reçu pour son grade.
Me El Hadji Diouf s’est vraiment insurgé contre le responsable du conseil de l’ordre des avocats. « Vous êtes qui pour me donner des ordres. Vous êtes ni Dieu ni un juge.
Moi, je triomphe devant l’adversité. Je le dis et je le répète, nul ne peut m’intimider ou m’ordonner de me tenir tranquille», martèle-t-il. Il a fallu que le juge du tribunal correctionnel reprenne les commandes du procès pour que le calme revienne dans la salle d’audience.