MGR JEAN P. BASSENE SERMONNE ETAT ET POPULATIONS
VIVRE A LA SUEUR DE SON FRONT, BONNE GOUVERNANCE FONCIERE

La Journée Caritas est célébrée traditionnellement au Sénégal le 2ème dimanche de Carême. Pour cette présente édition, la communauté catholique a participé activement à cette recommandation des évêques, le dimanche 1er mars dernier, dans toutes les paroisses du pays. A cette occasion, Mgr Jean Pierre Bassène, président de Caritas Sénégal, a invité les fidèles à vivre à la sueur de leur front. Quant aux décideurs, il leu a demandé de mettre les terres fertiles et bien sécurisées à la disposition des populations.
«Venir partager le repas dans les différentes paroisses monnayant une contribution financière». Tel a été l’appel du clergé à l’endroit des fidèles pour la journée Caritas. Dimanche 1er mars dernier, partout dans les paroisses du Sénégal, les catholiques ont répondu à cette sollicitation. Accompagnés d’amis ou des membres de leurs familles, ils sont venus communier. Pour ce temps de carême, l’accent est mis sur le partage et l’entraide. Et c’est dans ce cadre qu’entre cette mission de collecte des fonds lancée par Caritas Sénégal afin de venir en aide au plus démunis.
Selon l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, la journée est portée par trois objectifs dont la prière et la louange à Dieu pour tous ses bienfaits, la sensibilisation des fidèles sur le devoir de charité et la mobilisation des fonds pour mieux répondre aux besoins des nécessiteux.
Pour cette présente édition, le message du président de Caritas Sénégal Mgr Jean Pierre Bassène, par ailleurs Evêque du diocèse de Kolda, se résume en deux appels: «opter résolument pour la consommation du pain gagné dignement à la sueur du front et ne pas oublier que la bonne gouvernance foncière repose sur la conviction que la terre est un bien universel».
A part cette journée de partage, les catholiques ont aussi versé une contribution symbolique de 100 F Cfa. Une recommandation qui a été suivie dans les paroisses puisse beaucoup d’entre eux sont allés au-delà de cette somme. «Nous déjeunons à la paroisse comme nous le demandent les prêtres. C’est une belle initiative puisse que les bénéfices de cette journée reviennent à Caritas», a lancé Marianne Mendez à la paroisse des Martyrs de Louganda.
«TU MANGERAS TA NOURRITURE A LA SUEUR DE TON FRONT» (CF. GN21, 17).
Mgr Bassène, à travers son message dédié à la journée Caritas, a appelé les fidèles catholiques au travail, à ne manger la nourriture qu’à la sueur de leur font. A cet effet, il a souligné qu’«en cette année 2015, dédiée par les Nations Unies à la gouvernance des sols, j’emprunte cette sentence de Dieu, le Créateur, adressée à l’Homme au livre de la Genèse, et partant, aux hommes de tous les temps, pour la proposer, en cette journée de Caritas, à la méditation des fidèles chrétiens de notre pays, aux croyants au Dieu unique, et à toutes les personnes de bonne volonté, afin d’opter résolument pour la consommation du pain gagné dignement à la sueur du front.»
Pour Mgr Bassène, la sueur du front devrait être symbole du refus des éducateurs et des enseignants, à tous les niveaux, de manger passivement ou injustement le pain issu des contribuables sénégalais ou de la dette publique ou privée. La sueur du front devrait être symbole du refus, pour les paysans, de s’éloigner des activités agricoles pour consommer un pain mendié ou fruit de l’aide familiale, partisane ou internationale. Par contre, son éminence a estimé que le pain gagné à la sueur du front est le fruit d’un travail décent et produit avec amour par l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. (Cf. Gn 18,27).
FAVORISER L’ACCES AUX SOLS PRODUCTIFS ET BIEN SECURISES A TOUS
Parlant de la bonne gouvernance foncière, son éminence Mgr Bassène a invité à ne pas oublier surtout que cela (la bonne gouvernance foncière) repose sur la conviction que la terre est un bien universel, qu’elle est un don de Dieu dont tous doivent jouir de façon équitable pour produire local, consommer local et vivre dignement. «Pour produire ce pain et que tous aient droit à une alimentation adéquate, ceux qui gouvernent la terre, au niveau des communes et des familles, se doivent de favoriser l’accès de tous, et particulièrement des femmes, des jeunes gens et jeunes filles aux sols productifs et bien sécurisés» a-t-il avancé.
Et de lancer un message aux décideurs pour une prise de conscience de tous en l’occasion de ladite journée et surtout des décideurs, de la nécessité de créer des opportunités d’investissement et de travail, qui permettent à tous les enfants de Dieu de gagner leur pain à la sueur de leur front, et de vivre dignement au Sénégal.