MIMI TOURE APPELLE LES PARENTS AU RESPECT DE LEURS OBLIGATIONS ENVERS LES ENFANTS
REMISE DE PRIX AUX PENSIONNAIRES DES CENTRES DE SAUVEGARDE
La salle de spectacle du théâtre national Daniel Sorano a refusé du monde hier. Parents, voisins et amis, tous sont venus très nombreux pour soutenir ces enfants âgés, en danger moral ou en conflit avec la loi. «Il s’agit d’une part, d’enfants dont la santé, l’éducation, la sécurité et l’hygiène ne sont pas sauvegardés, et d’autre part, ce sont des enfants en conflit avec la loi et qui nous sont confiés par le juge», explique Fatimata Kâ, directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale.
La Desps accueille ainsi des milliers d’enfants en difficulté, qui retrouvent à travers ces centres une certaine sérénité et un avenir plus radieux. Pour l’année 2012, elle a accueilli dans ses services 5191 mineurs en danger ou en conflit avec la loi, dont 2215 filles. L’effectif des mineurs en danger est de 4569 enfants dont 2144 filles, tandis que celui des enfants en conflit avec la loi est de 622 mineurs parmi lesquels 70 filles.
Ces chiffres témoignent, selon le ministre, des efforts accomplis par l’Etat pour remettre ces enfants en difficulté sur le droit chemin. «En raison de la faiblesse physique et morale des enfants, la société tout entière est débitrice d’une obligation de protection à son égard», estime Aminata Touré. Cette dernière précise que les droits des enfants doivent être respectés, de même que leur dignité individuelle, leur intégrité physique et morale et leur vie privée dans le sens de leur intérêt supérieur.
Le ministre de la Justice qui a chaleureusement félicité les récipiendaires ajoute que l’école est particulièrement bien placée pour aider à rompre les cycles d’échec et encourager l’expression des talents et la promotion de l’excellence. Pour cela, le rôle des parents reste primordial car devant être les premiers protecteurs de l’enfant. «C’est l’occasion de leur lancer un appel car tous ces enfants en difficulté sont placés sous la responsabilité de la Desps, mais celle-ci ne saurait remplacer la responsabilité des parents. Je leur lance ainsi un appel, pour que tous ensemble, nous remplissions nos obligations envers nos enfants, afin de leur donner les meilleures chances dans la vie», a-t-elle suggéré.