MINI-REMANIEMENT MINISTÉRIEL AU MALI
Bamako, 25 sept 2015 (AFP) - Le Mali, en proie aux rivalités tribales et à la menace jihadiste, a procédé jeudi à un remaniement ministériel, notamment aux postes clés de la Sécurité et de la Justice.
Le colonel Salif Traoré, précédemment gouverneur de la région de Kayes (ouest), est le nouveau ministre de la Sécurité et de la Protection civile, en remplacement du général Sada Samaké.
Trois autres personnalités font leur entrée dans le nouveau gouvernement, dont une magistrate, Sanogo Aminata Mallé, propulsée à la tête du ministère de la Justice et des Droits de l'Homme.
Selon un conseiller du président malien Ibrahim Boubacar Keita, "la gestion sécuritaire difficile du pays" et la "lenteur des changements dans le monde de la justice expliquent notamment le départ des anciens ministres maliens de la Sécurité et de la Justice".
Trois mois après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, l'instabilité perdure dans le nord du pays, miné par les rivalités tribales, les luttes d'influence et les trafics.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les groupes jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l'année vers le centre, puis à partir de juin, le sud du pays.