MONACO, VAINQUEUR EN TROMPE-L'ŒIL DE NANTES, REPOUSSE LILLE

Malgré sa large victoire (3-1), l'AS Monaco a difficilement battu le FC Nantes, dimanche soir au stade Louis-II en clôture de la 32e journée de L1, et a repris six points d'avance sur Lille, son poursuivant dans la course à la deuxième place.

Le club monégasque n'a jamais survolé la rencontre. Et les difficultés entrevues ces dernières semaines continuent, paradoxalement, d'être criantes pour l'équipe de Claudio Ranieri.

Nantes (15e), pour sa part, aurait pu mériter mieux avec un peu plus de réalisme offensif. Les Canaris gardent toutefois une marge conséquente (huit points d'avance) sur Valenciennes, premier relégable.

Sous les yeux de Marcelo Gallardo, Monégasque de 1999 à 2003 et inoubliable n°10 de la dernière formation du club championne de France (1999), mais aussi sous ceux de Radamel Falcao, dont la rééducation à la suite de son opération du genou se passe conformément aux prévisions, Monaco débutait la rencontre timidement. Comme les Nantais ne fourbissaient pas d'arguments offensifs, la partie restait terne durant de longues minutes.

Dans l'axe de la défense azuréenne, Abidal, préféré à Abdennour, renouait avec une titularisation en Ligue 1 et ne semblait pas se plaindre du faux rythme ambiant. Il était même bon en coupant la trajectoire de son adversaire (17).

Sur l'action suivante, Berbatov, hors-jeu sur son appel, était servi par Moutinho. Il donnait dans l'axe à James Rodriguez. Le Colombien passait Gakpe et Touré, puis d'une frappe du gauche vicieuse battait Dupé, remplaçant de Riou (1-0, 18).

-Doublé de Rodriguez-

La suite de la mi-temps se poursuivait sur le même rythme. Malgré un but d'avance, la défense monégasque commençait cependant à montrer quelques signes de fébrilité. Shechter s'offrait d'ailleurs deux belles opportunités (27, 30). Mais Subasic veillait et sortait à bon escient sur la volée de l'Israélien (30).

Après la pause, les errances défensives monégasques demeuraient. Subasic sortait violemment sur Gakpé (48).

Certes, Germain était dangereux (52), et après son excellent débordement, Rodriguez reprenait à côté (58). Mais Monaco ne semblait pas en mesure de maîtriser aisément le match.

Au fil des minutes, Nantes prenait même la direction des opérations. A la suite d'un coup franc de Nicolita, Toulalan de la tête aurait marqué un but contre son camp sans l'intervention opportune de Subasic (68).

C'est au moment où Monaco était le moins performant que l'équipe du Rocher allait paradoxalement s'échapper. Sur un corner frappé par Rodriguez, le défenseur italien Andrea Raggi plaçait une tête en force pour doubler la mise (2-0, 72).

Dans la foulée, l'autre latéral, Fabinho, dominait Veigneau sur son débordement et se jetait lors de la sortie de Dupé dans ses pieds. L'arbitre de la rencontre désignait le point de sanction. Rodriguez transformait le penalty du gauche (3-0, 76) et s'offrait un doublé.

Même avec cette avance, Monaco manquait de sérénité. D'ailleurs, le milieu offensif Alejandro Bedoya dominait Raggi dans les airs et reprenait un centre d'Audel pour réduire la marque (3-1, 78) rapidement après le penalty concédé.

Mais ce retour dans la partie était trop tardif. Et Monaco pouvait se satisfaire de l'avoir emporté, et continuer à s'interroger tant les largesses défensives ont été indignes d'un postulant à l'Europe.