MONDIAL-2014: RONALDO ESTIME "DÉPLORABLE" L'ATTITUDE DE ROMARIO
L'ex-attaquant brésilien Ronaldo, membre du Comité d'organisation local (COL) du Mondial-2014, a jugé lundi "déplorable" le fait que son ancien coéquipier Romario, aujourd'hui député fédéral, le "rende responsable" d'une promesse sur des entrées libres pour les handicapés.
Le "Fenômeno", meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde (15 buts), répondait à un message de Romario qui disait il y a quelques jours sur les réseaux sociaux que Ronaldo avait "publiquement promis l'entrée libre pour les personnes handicapées". "Et jusqu'à présent, rien", ajoutait Romario.
Une photo les montre côte à côte à la tribune d'une conférence de presse en 2011 lors de laquelle Romario avait annoncé la promesse de la Confédération brésilienne (CBF) d'offrir 32.000 places (500 par matches) à des handicapés au Mondial.
"Il est déplorable de voir Romario, encore une fois, me donner publiquement la responsabilité de choses qui vont au delà de mon pouvoir, écrit Ronaldo sur sa page Facebook. Est-ce de l'opportunisme sur le dos de mon image ou de l'ignorance? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que si au lieu de perdre du temps et de l'énergie à essayer de me dénigrer, le député se consacrait à solliciter les bonnes personnes ou institutions, nous y gagnerions tous".
"J'ai fait ce que j'ai pu, en tant que citoyen, pour obtenir une réponse positive de l'institution (CBF, ndlr), poursuit-il. Et, comme porte-parole du COL, j'étais fier de partager la nouvelle auprès du public, avec Romario. Mais je ne suis pas un politique, je ne représente pas la CBF, et je n'ai rien promis que je ne puisse réaliser. Et alors qu'aujourd'hui, incohérent, le député se réfère à moi comme l'auteur de la promesse, il avait bien spécifié quand l'annonce a été faite: il s'agit d'un engagement de la CBF".
Romario, candidat aux élections sénatoriale d'octobre prochain et en première ligne sur la question du handicap, multiplie les critiques depuis l'année dernière sur l'organisation du Mondial et les investissements massifs du gouvernement, y impliquant souvent Ronaldo.
La semaine dernière, le député socialiste avait insulté à la télévision les deux principaux dirigeants de la Fifa, le président Sepp Blatter et son secrétaire général Jérôme Valcke.