MONDIAL: LE BRÉSIL, CE QUI MARCHE, CE QUI NE MARCHE PAS
Vainqueur 3 à 1 de la Croatie, le Brésil n'a pas vraiment convaincu, encaissant un but avant le quart de jeu et bénéficiant d'un penalty généreux mais il y a aussi des motifs de satisfaction pour l'entraîneur Luiz Felipe Scolari.
CE QUI A MARCHE
-Les supporteurs
La "torcida" a rempli son rôle de 12e homme. L'hymne national chanté a capella par les joueurs et supporteurs a fait pleurer plus d'un spectateur et montré aux joueurs que le peuple brésilien était derrière eux. Luiz Felipe Scolari a remercié les fans à la fin du match soulignant que leur soutien avait aidé l'équipe à bien réagir. Et l'arbitre aurait-il sifflé un penalty sans la pression du stade?
-Neymar
On attend beaucoup de Neymar et il a répondu présent avec un doublé. Il n'a pas été extraordinaire, perdant plusieurs ballons et ratant des passes mais c'est lui qui d'un tir du gauche a remis le Brésil dans le bon sens et c'est encore lui qui a dû supporter la pression de tirer le penalty du haut de ses 22 ans.
-Oscar
La presse trouvait qu'il était en méforme. Il a réalisé le match parfait ou presque. Il signe la passe décisive pour Neymar, est impliqué sur le penalty en faveur du Brésil, marque un troisième but fantastique après après avoir échappé à plusieurs Croates et a constamment pris le dessus sur ses vis-à-vis débordant à volonté l'arrière garde croate. Mieux, comme l'a souligné Scolari, c'est lui qui a volé le plus de ballons dans le match, c'est dire aussi son travail défensif.
-Julio Cesar
On craignait que le vétéran de Toronto ne soit pas à la hauteur. Il ne peut rien sur le but mais sort deux arrêts de grande classe sur un tir de Modric dans son coin droit et un missile à la trajectoire étrange de Perisic. Et si le Brésil avait un grand gardien.
CE QUI N'A PAS MARCHE
-La défense.
Si c'est la plus chère au monde, elle n'a pas montré qu'elle était la meilleure. La charnière Thiago Silva-David Luiz n'a pas réalisé de grosses fautes mais elle n'a pas non plus été souveraine. Quant aux latéraux, cela a été un désastre à l'image du but croate, "oeuvre" de l'arrière gauche Marcelo contre son camp sur un centre venu du flanc droit complètement abandonné par Dani Alves parti pressé Pletikosa et qui n'a évidemment pas eu le temps de revenir... Les montées de Marcelo et Dani Alves ont laissé les flancs exposés aux contres, et les Croates ne se sont pas privés d'en profiter.
-Fred
L'attaquant a dû attendre la 40e minute pour toucher son premier ballon alors que le Brésil avait environ les 2/3 de la possession. Ce n'est pas forcément de sa faute mais quelque chose cloche dans le système. Parreira l'a défendu soulignant son travail sans ballon mais le Brésil ne peut se permettre de jouer à 10.
-Hulk et Paulinho
Les deux joueurs sont passés à côté de leur sujet. Hulk a à peu près raté tout ce qu'il a entrepris alors que Paulinho après une bonne entame a paru sortir du match, laissant toutes les couvertures et le pressing à Luiz Gustavo qui ne peut pas tenir la baraque tout seul. Hulk et Paulinho ont été logiquement remplacés.
-L'animation offensive face à une équipe fermée
Le Brésil a paru sans imagination pendant la plus grande partie du match. Faisant circuler le ballon aux alentours du rond central mais sans pouvoir pénétrer la défense croate repliée en deux rideaux. Seul Oscar a réussi ses un-contre-un pour destabiliser le jeu. Sans le généreux penalty, les Brésiliens auraient-ils forcé une deuxième fois le verrou? Rien n'est moins sûr. Le 3e but est venu alors que les Croates avaient changé de système pour tenter de recoller au score.