MONDIAL: "POUR LE COÉQUIPIER, POUR LE MAILLOT ARGENTIN, POUR LE FOOT" EXHORTE SABELLA
Les joueurs de l'Argentine vont "tout donner pour le coéquipier, pour le maillot argentin, pour le foot" en finale du Mondial-2014 face à l'Allemagne, dimanche au Maracana, promet leur sélectionneur Alejandro Sabella.
Comment avez-vous trouvé l'équilibre entre attaque et défense?
"C'est le grand mérite des joueurs, qui font de grands efforts. La distribution sur le terrain est différente, on occupe mieux les espaces latéraux, on joue avec quatre milieux contre trois auparavant, ça nous a donné plus d'équilibre".
Comment faire pour battre l'Allemagne?
"Il faut faire un grand match, avoir une grande concentration, occuper les espaces très rapidement. Sur les plans tactique et physique et sur le plan du caractère, l'Allemagne a toujours été puissante, c'est pour ça que c'est elle qui a fait le plus de finales. Son système de jeu est très rodé et élaboré, les joueurs savent bien jouer dans le dos du milieu adverse, utiliser les courses en diagonale de leurs attaquants pour faire passer les latéraux, notamment Lahm... Donc il faudra faire le match parfait".
Que représente pour vous le fait de disputer une finale au Brésil ?
"Etre en finale de Coupe du monde en représentant mon pays est une de mes plus grandes satisfactions aux niveaux professionnel et personnel. Le fait que ce soit dans le pays le plus performant de l'histoire du foot, c'est une donnée qui n'est pas non plus anodine. J'ai toujours eu du respect et de l'admiration pour le foot brésilien, c'est le vainqueur du plus grand nombre de Coupes du monde. Arriver en finale au Brésil est un fait qui nous enorgueillit encore plus".
Comment appréhendez-vous votre causerie tactique aux joueurs ?
"Il reste encore du temps, j'ai quelques idées... Ce sera un match où il n'y aura pas besoin de motiver les joueurs, chacun se motivera tout seul, il n'y a pas plus motivant que jouer une finale de Coupe du monde. Mais il y a toujours quelques petites choses à trouver".
Est-ce votre dernier match à la tête de la sélection ?
"C'est un sujet qui n'est pas pertinent, vu l'importance du match de demain (dimanche). Je n'ai parlé à personne de mon avenir, même pas à ma famille".
L'Argentine est-elle plus forte tactiquement et défensivement qu'il y a quatre ans, lorsqu'elle a perdu 4-0 en quart contre l'Allemagne, comme le pense votre homologue allemand Joachim Löw ?
"Pour les comparaisons, il est mieux placé car était là il y a quatre ans et sera là demain (dimanche), et moi je n'étais pas là. Dans l'utilisation des espaces, on est plus conservateurs qu'il y a quatre ans, on cherche la victoire par un chemin différent. L'équipe avait encaissé un but très tôt, ce qui est toujours gênant et change la situation du match. La majorité des joueurs sont les mêmes mais la situation est différente".
Quelles discussions avez-vous eues avec Carlos Bilardo, sélectionneur du titre de 1986 ?
"On parle de l'importance donnée à la solidité de l'équipe, dans un tournoi si important, avec cette chaleur. La solidité physique, mentale, car il faut du caractère, et la solidité du point de vue de la structure de l'équipe sur le terrain: c'est ce qu'on a essayé de faire et c'est là où l'équipe a progressé".
Quel rôle peut jouer l'usure physique, avec un jour de récupération en moins et une prolongation en plus par rapport à votre adversaire ?
"On va voir demain (dimanche). En 1998, on avait joué un jour après les Pays-Bas, on était allé jouer à Marseille sous une température très élevée... On essaie de préserver nos énergies. Mais c'est un facteur qui joue en faveur de l'Allemagne, c'est évident".
Quel est votre message aux Argentins ?
"On va tout donner comme on l'a toujours fait, à travers l'humilité, le sacrifice, le travail, la simplicité, donner avant de recevoir, pardonner avant d'exiger. Nous sommes très satisfaits de notre progression et de la joie qu'on peut donner aux gens. Le minimum, c'est le sol et le toit à la fois: tout donner pour le coéquipier, pour le maillot argentin, pour le foot".
Propos recueillis en conférence de presse