MOUSTAPHA CISSÉ LÔ POUR UN ‘’RETOUR À L’ORTHODOXIE’’
FORMATION DE GROUPES PARLEMENTAIRES A L’ASSEMBLEE NATIONALE

Le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale a estimé, samedi, qu’un député qui voudrait, pour des intérêts crypto-personnels, quitter un groupe, ne pourra pas en créer un autre. Selon Moustapha Cissé Lô, le Sénégal doit retourner à l’orthodoxie, c’est-à-dire avoir au moins un dixième des députés, soit 15 sur 150, pour créer un groupe parlementaire.
Les députés qui seraient tentés de sortir du groupe parlementaire « Bennoo Bokk Yaakaar » pour ensuite créer le leur ne devront pas compter sur la majorité. Moustapha Cissé Lô, 2ème vice-président de l’Assemblée nationale l’a fait savoir samedi, à Mbour. Le député est formel : « la majorité va s’opposer à cela et mettre en place un groupe à un dixième, soit 15 députés sur les 150 pour créer un groupe parlementaire ».
Celui qui, pour des intérêts crypto-personnels, voudrait quitter le groupe « Bennoo », ne pourra pas en créer un autre, selon Moustapha Cissé Lô. « Nous avons une majorité. Soit on reste dans le groupe, soit on sort pour être un non-inscrit », a soutenu le député.
Moustapha Cissé Lô a, en outre, fait savoir que le Sénégal doit retourner à l’orthodoxie, c’est-à-dire avoir au moins un dixième des députés pour prétendre avoir un groupe parlementaire. « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser chacun se lever un beau jour avec dix députés et créer son propre groupe pour ensuite faire payer au contribuable sénégalais les nombreuses charges », a relevé le député.
« L’Assemblée nationale est une institution législative, avec des règles de jeu qui sont très claires. Si donc on est minoritaire, on doit l’accepter et se battre pour convaincre la majorité », a-t-il indiqué. S’agissant de la Loi Sada Ndiaye votée en 2008, Moustapha Cissé Lô a estimé que le président de l’Assemblée nationale doit être élu pour toute la durée de la législature.
Selon le député, cette loi qui était à l’origine de la « défenestration » du président Macky Sall n’a plus sa raison d’être. « Aujourd’hui, nous estimons qu’un président de l’Assemblée nationale, de surcroit deuxième personnalité de l’Etat, ne devrait pas avoir des chaines. On doit l’élire pour toute la durée de la législature. S’il commet des fautes, nous avons d’autres mécanismes prévus dans les textes pour l’enlever », a-t-il relevé.