MOUSTAPHA DIAKHATE INVITE A ''NE PAS SE FOCALISER'' SUR LA DEPENALISATION
CODE DE LA PRESSE
Dakar, 20 juil (APS) - Le député Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY, majorité) a suggéré, samedi à Dakar, aux journalistes de ne pas se focaliser sur les concepts de ‘’dépénalisation’’ et de ‘’déprisonnalisation’’ qui peuvent bloquer le travail déjà entrepris.
‘’Il ne faut pas qu’on soit victime des mots. Il ne faut pas que les concepts déprisonnalisation et dépénalisation soient les points les plus importants de ce texte’’, a-t-il déclaré.
Moustapha Diakhaté animait un panel sur les privilèges de juridiction des journalistes : la question de la ‘’déprisonnalisation’’ . Cette rencontre qui portait sur le Code de la presse a été organisée par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
‘’Je ne crois pas aux privilèges de juridiction. La République ne peut pas accepter des privilèges de situation ou de naissance. Ça aussi fait partie du combat républicain’’, a-t-il précisé.
‘’C’est un mot gros. Tous les citoyens doivent être égaux devant la loi quelle que soit leur situation, quelle que soit leur naissance’’, a-t-il affirmé.
‘’Les entreprises de presse sont les plus pauvres de ce pays. Elles ferment et licencient tous les jours pour des raisons économiques et vous voulez qu’on vous sanctionne pécuniairement. Avec cette sanction c’est sûr que la somme ne sera pas payée’’, a-t-il déploré.
Sur ce volet financier, Moustapha Diakhaté estime qu’il y a ''des pistes pour aider les entreprises de presse, notamment privées, à s’en sortir’’.
Il est convaincu que ‘’la presse publique (RTS, Le Soleil et l’APS) doit être financée intégralement par le contribuable sénégalais''. ''A partir de ce moment, a-t-il déclaré, on peut soustraire la RTS de l’emprise de la publicité et donner cette manne financière à la presse privée’’.
‘’On va faire des amendements pour améliorer le texte et le voter au niveau de l’Assemblée nationale. Le texte est bon parce qu’il améliore le cadre juridique de la presse, l’environnement de la presse, la qualité des hommes et renforce les activités de la presse’’, a assuré le président du groupe parlementaire BBY.