Musulmans et chrétiens gagnent le pari de l'organisation

La célébration de la 28e édition des journées mondiales de la jeunesse catholique, hier dimanche 24 mars dans la communauté rurale de Palmarin a enregistré une forte participation des jeunes venus de différentes paroisses de l’archidiocèse de Dakar. Cette célébration a été également une occasion pour les populations locales de montrer la bonne cohabitation entre musulmane et chrétienne.

Les dizaines de milliers de jeunes qui s’étaient déplacés à Palmarin pour  vivre la  journée mondiales de la jeunesse célébrées dans cette presqu’ile ont été très touchés par la réussite de l’organisation de cette 28e édition. «A vrai dire je ne m’attendais pas ça, je suis agréablement surpris par la qualité de l’organisation», déclare Florence une jeune de la paroisse saint André de Mbour. Qui soutienne avoir «prié pour tous ceux qui se sont sacrifier pour la réussite de cet événement». Plus enthousiaste, Mathieu un paroissien de Saint Abraham, remercie le bon Dieu pour cet bel accueil qui n’est pas d’après lui, fruit du hasard.  «Je dis merci à Dieu pour tout ce qu’ils ont fait pour nous. Que Dieu bénisse toute cette communauté». Réagissant dans le même sens, Joseph Alexandre Ndeye, de la paroisse Don Bosco de nord foire parle « d’une localité riche en patrimoine culturel.» Qui d’après lui, est la seul explication de cet hospitalité exemplaire.

Le secret de la réussite de l’organisation de cette première célébration de ces journées mondiales de la jeunesse est d’après Pierre Ndéne, conseil municipal et membre du comité d’organisation de cette 28e édition des Jmj, « la bonne cohabitation entre musulmans et chrétiens ». Nous vivons en harmonie dans ce village sans distinction de religion, déclaré-t-il avant de poursuivre, « ici chacun croit en ce qu’il croit et en dehors des heures de prières on est toujours ensemble pour discuter et s’engage pour le développement de notre localité sans aucune restriction.» C’est donc d’après cette bonne cohabitation entre ces deux confessions qui est à l’origine de la réussite de cette célébration. Ou renseigne-t-il, «de même que leurs chrétiens, tous les musulmans ont versé la participation de 2500f somme, demandée par le comité d’organisation de ces jmj, dans lequel beaucoup de frères musulmans siègent dont l’imam Samsidine Sarr.»

Qui d’ailleurs se félicite de l’harmonie et la bonne cohabitation qui est d’après lui, est plus qu’une réalité vécue à Palmarin. Nous vivons en frères et sœurs ici avec nos frères chrétiens qui d’ailleurs sont très majoritaire sans aucun problème s’est-il confié. Et de poursuivre, «quand une communauté organise, c’est comme tout le village qui organise, tout le monde s’implique car on est tous parents ici». C’est cette bonne entente de sa communauté représentant les 20% d’âmes avec leur sœur catholique qui d’après lui, « a permis la réfection de la grande mosquée du village par une Ong islamique démarché par l’ancien ministre Louis Senghor, fils du terroir. »

C’est vers 1885 que cette localité, peuplée à l’époque par les Sérères Séssene est entrée en contact avec les premiers pères spiritains. Etablis à Joal Fadiouth, ces missionnaires pour apporter la bonne nouvelle de l’évangile, en raison de l’absence d’une piste, s’étaient passés par la mer pour évangéliser cette population qui jusqu’alors pratiquée les croyances traditionnelles.