NÉCESSITÉ DE DÉVELOPPER L’AUTO-EMPLOI
LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE DES JEUNES
La cérémonie d’ouverture de la première édition du Salon de l’excellence qui se tient du 18 au 19 mars a été une occasion d’échanger sur les moyens de lutte contre le chômage des jeunes. Lors de cette rencontre, l’essentiel des interventions ont été axées sur le développement de l’entreprenariat et de l’auto-emploi.
Le meilleur remède pour lutter contre le chômage des jeunes serait une orientation vers l’auto-emploi. C’est le message qui a été lancé hier lors de l’ouverture du Salon de l’excellence organisé par le cabinet Accompagnement coaching et placement (Acp) consulting.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne qui a présidé cette cérémonie, les entreprises ne peuvent pas absorber tous les jeunes diplômés. Demba Diop qui plaide pour l’auto-emploi, estime qu’il est l’un des meilleurs moyens pour faire face au chômage d’autant plus qu’il a été constaté que «l’emploi salarié est en crise».
«C’est le moment pour ceux qui ne parviennent pas à s’insérer dans les entreprises formelles de penser à créer leurs propres entreprises pour aider d’autres demandeurs d’emplois. Ceux qui sont dans les entreprises connaissent le concept de précarité, c’est à dire que ce qui était hier une exception est aujourd’hui une règle. Le Contrat à durée indéterminée était une règle, mais aujourd’hui il y a un glissement qui fait que c’est le Contrat à durée déterminée qui devient une règle. Même si on trouve un emploi, c’est un emploi à caractère précaire», a-t-il fait savoir.
Abondant dans le même sens, la marraine de ce Salon l’ancien ministre de la Coopération décentralisée, Soukeyna Ndiaye Bâ, a soutenu qu’il y a des opportunités à saisir pour développer l’auto-emploi. «Demain, l’Afrique sera un grand marché mondial, l’Etat encore moins que le privé ne peut absorber l’emploi au Sénégal.
On sait que les petites et moyennes entreprises jouent un rôle important dans la croissance du pays, et de nombreux dispositifs ont été mis en place pour favoriser les investissements, c’est une situation qui offre de nouvelles opportunités pour l’auto-emploi et la participation des jeunes dans l’économie», a-t-elle souligné.
Au cours de la première journée du salon, la question de la pratique professionnelle des jeunes diplômés a été aussi abordée. A ce propos, le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse a souligné que «l’exigence de l’apprenant par rapport à son Institut de formation devrait le guider vers la pratique professionnelle, vers les filières de développement personnelle qui est un facteur concurrentiel dans la quête de l’emploi». «Le diplôme en soi n’est qu’une présomption de compétence, ce n’est pas la preuve palpable de la compétence», a-t-il dit.
C’est un des objectifs que s’est fixé d’après son manager, Ousmane Seck, le cabinet Accompagnement coaching et placement Consulting, qui œuvre dans la formation en développement personnel des jeunes diplômés en les aidant à optimiser leur chance et à les pousser à créer leurs propres entreprises.
«Pour notre première année, nous avons aidé 702 jeunes à s’insérer et avons participé à la création de 13 entreprises. Les défis sont énormes, parce que nous recevons près d’une centaine de Cv par semaine», a-t-il informé.
Selon lui ce salon est un cadre qui permettra aux jeunes de valoriser leur chance, un portail pour permettre aux entreprises d’échanger de prendre des contacts et aussi un lieu de développement de la culture d’entreprenariat.