NAFI NGOM KEÏTA COMPTE ÉCRIRE SES MÉMOIRES
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Dakar, 28 déc (APS) - La présidente de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) Nafi Ngom Keïta a annoncé avoir décidé d’écrire ses mémoires, pour exposer aux plus jeunes "le long chemin d'un Vérificateur supérieur" et dire "la vérité" sur l'enquête qu'elle a conduite sur l'affaire des "chantiers de Thiès" pour le compte de l'Inspection générale d'Etat (IGE).
"Je vais écrire (mes mémoires), les gens vont savoir la vérité sur cette affaire" pour laquelle l’ancien Premier ministre Idrissa Seck avait été inculpé en juillet 2005, a-t-elle annoncé dimanche au cours de "Grand Jury", émission hebdomadaire de la Radio Futurs médias (RFM, privée).
Suite à une mission d’inspection de l’IGE, M. Seck avait été détenu en prison dans le cadre de l'enquête sur les marchés que l'Etat avait ouverts dans la ville de Thiès dont il était le maire. Il bénéficia d'un non-lieu début 2006, avant d’être élargi le 7 février 2006 dans ce dossier judiciaire de marchés publics ouverts pour le programme spécial indépendance 2004 à Thiès.
Nafi Ngom Keïta, alors à la tête de l’IGE, assure n’avoir rien à se reprocher avec le recul, en dépit de certaines opinions assimilant cette affaire à une machination orchestrée par l’ex-président Abdoulaye Wade pour écarter Idrissa Seck, son encombrant second à cette époque.
"Je l’ai géré avec fermeté, avec rigueur et avec esprit patriotique", a-t-il dit au sujet de cette affaire, signalant que les enquêtes de l’IGE étaient de toutes les façons menées en équipe soumises à un système de validation interne.
"J’ai fait ce travail comme je devais le faire. Le problème, c’est que (je ne transige) pas sur certains principes. Je ne négocie pas mes rapports, je ne négocie pas mes conclusions", a dit Nafi Ngom Keïta, promue à la tête de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), après la fin de son mandat de Vérificateur général.
Elle a dit de ses détracteurs qu’ils "ont peur" plutôt de sa démarche et de sa "philosophie de l'action" consistant à faire son travail conformément aux normes et à la légalité et à refuser de faire des rapports à la carte.
Mme Keïta a dit avoir résolu de "faire ses mémoires par obligation de vérité à l’endroit des générations futures’’ et dans le but de leur exposer ‘’beaucoup de choses dans le long chemin d’un vérificateur supérieur".