''ON NE VA PAS ACCEPTER DES RETARDS DANS LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES''
LA BANQUE MONDIALE MET EN GARDE L’ETAT DU SENEGAL
La Banque mondiale ne compte pas tolérer d’éventuels retards dans la conduite des projets et programmes du gouvernement. C’est ce qu’a dit hier, l’économiste en chef, responsable pour le Sénégal, au bureau de la Banque mondiale, Philip English lors du conseil présidentiel axé sur le suivi des résultats de la stratégie nationale de développement économique et social et du suivi des programmes nationaux (Sndes/Spn). «On ne va pas accepter des retards dans la mise en œuvre des programmes», a-t-il indiqué. Non sans espérer que les autorités de notre pays vont autoriser, bientôt, la publication du rapport annuel de la Cour des comptes.
Il faut dire qu’au cours de la rencontre, le chef de l’Etat Macky Sall a souligné que si le sous-secteur de l’électricité connaît toujours des manquements, c’est dû en partie au retard noté dans l’exécution de la plupart des actions programmées au troisième trimestre. Selon le chef de l’Etat, «beaucoup de points critiques ont été soulevés dans le sous secteur de l’électricité». Mais, dira-t-il qu’il y a «un suivi diligent fait par le département, la primature et à mon niveau personnel».
D’après le chef de l’Etat, ces actes posés vont dans le sens d’éviter qu’il y ait davantage de retards dans les objectifs de 2014 et des années à venir. Dès lors, il appelle les différentes parties prenantes à «lever, dans les meilleurs délais, les éléments de blocage liés à l’atteinte des résultats escomptés». Et Macky Sall d’inviter la Senelec à faire le point sur l’exécution du crédit accordé par le gouvernement et l’Aser dans le cadre de l’électrification rurale et de hâter l’électrification des concessions pour lesquelles le financement est déjà obtenu. Pour le Directeur général de la Senelec, ces blocages ne sont pas du fait de sa structure.
M. English de la banque mondiale a, lui, expliqué que le problème du secteur de l’électricité est lié à l’augmentation de «la capacité de production pour générer davantage l’électricité». A l’en croire, il y a beaucoup de projets en cours de discussion. Cependant, il fait savoir qu’on bute sur des points «à cause des négociations avec des privés et le gouvernement ne maîtrise pas totalement les détails». Raison pour laquelle «le gouvernement doit se concentrer sur quelques projets prioritaires et mettre le paquet pour assurer que ces projets soient mis en œuvre, que la construction démarre, et d’ici quelques années on aura une augmentation de la production et une baisse du coût».