NEBULEUSE AUTOUR DE 15 MILLIARDS FCFA A L’UCAD
PERTURBATIONS, POLEMIQUES À L’UCAD
L’université cheikh Anta diop est loin d’être sortie de la tourmente. elle serait le théâtre d’une nébuleuse autour de 15 milliards de francs qui circuleraient à l’insu des autorités, selon le député Abdoulaye ndiaye. ce dernier réclame que toute la lumière soit faite sur cette affaire de gros sous.
Les perturbations dans l’espace universitaire avec le mouvement d’humeur des professeurs d’université continuent de défrayer la chronique. Mais le député Abdoulaye Ndiaye a sa petite idée sur cette agitation. D’après lui, elle serait liée à une nébuleuse autour de 15 milliards révélée dans un rapport de la Banque Mondiale. Selon le parlementaire, l’institution fait état de la circulation de quinze milliards dans l’espace universitaire, sans que l’Etat ne puisse contrôler le flux. D’où provient cet argent ? Comment circule-t-il ? Qui en sont les bénéficiaires ? Qui en sont les acteurs principaux ? Autant de questions auxquelles nos sources ne trouvent pas de réponses.
Sous le sceau de l’anonymat, une source du ministère de l’Enseignement supérieur dit avoir eu vent du rapport mais ne souhaite pas faire de commentaires. En réalité, selon les détracteurs des syndicalistes, c’est justement parce que la loi cadre remet en cause ces «avantages indus» qu’ils ont décidé de s’opposer farouchement son application. Nous avons tenté d’entrer en contact avec le chargé de communication de la Banque mondiale, mais en vain. Toutefois, le député Abdoulaye Ndiaye veut y voir plus clair et demande que l’opinion publique soit édifiée. «Je m’interroge sur cette affaire et me pose aussi des questions sur le blocage récurrent des professeurs concernant la loi cadre.
Selon moi, cette perturbation s’explique par l’absence d’un cadre clair pour contrôler la gestion de l’université», déclare le député. Avant d’ajouter : «Le refus du Saes d’évoluer par rapport à cette question ne va pas dans le bon sens. J’en appelle à la compréhension du Saes. Je pense qu’il doit laisser la loi s’appliquer pour un an. Ensuite faire une évaluation en vue de trouver une bonne solution pour voir tous les aspects de cette loi. Cette affaire vient rejoindre les nombreuses zones d’ombre qui entourent le fonctionnement des instances dirigeantes de l’université et la conduite des masters». De ce fait, il réclame un meilleur contrôle par l’Etat des organes de prise de décisions à l’université.
«L’Etat ou des entreprises doivent intégrer l’assemblée de l’université pour contrôler les actions de ces dites instances. Cet acte permettra aux pouvoirs publics de mieux contrôler ces organes». D’autre part, le flou qui enveloppe la tenue des masters doit aussi être levé, dit-il. On ne peut pas comprendre que des gens paient le master et soient abandonnés à eux-mêmes sans possibilité de suivre des enseignements. Cet état de fait est inadmissible et injuste», assène-t-il. Mais Seydina Ababacar Ndiaye, Secrétaire général du Syndicat des Enseignants du Supérieur (SAES) botte en touche toutes les accusations soulevées autour de la grève du Saes. «Je n’ai jamais eu connaissance de cette prétendue nébuleuse qui serait à l’oeuvre au sein de l’Ucad», déclare-t-il d’entrée de jeu avant de poursuivre : «Sur ce, je tiens à fustiger le manque de dialogue, parce que cette loi-cadre c’est fait à l’insu de toute la communauté universitaire. Et même dans le cas des masters privés que les gens ont l’habitude de pointer du doigt, leur enseignement et leur organisation sont soumis à l’approbation l’assemblée de l’université et validés par un décret».
Et le syndicaliste de rappeler que « les chiffres d’affaires des masters sont repartis entre le département ou l’institut, les enseignants et le rectorat. Donc il ne peut y avoir aucune fraude ou malversation de ce
côté».