NIGERIA : GOODLUCK JONATHAN PROMET DES ÉLECTIONS LIBRES ET ÉQUITABLES POUR 2015
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Abuja, 2 oct 2014 (AFP) - Le président nigérian Goodluck Jonathan a assuré à la communauté internationale que son gouvernement serait en mesure d'organiser des élections libres et équitables en 2015.
"Nous avons reçu des éloges internationaux pour l'organisation des élections de 2011, et je peux vous assurer que les élections générales de 2015 seront encore meilleures", a promis le président nigérian selon son secrétariat.
M. Jonathan recevait les ambassadeurs fraîchement nommés au Nigeria par les gouvernements espagnol, irlandais, finlandais et ghanéen.
Cette annonce est parue au moment où le chef de la milice islamiste Boko Haram, donné pour mort par l'armée nigériane, réapparaissait dans une nouvelle vidéo vantant l'application de la charia dans son "califat islamique" du nord-est du Nigeria, scènes sanglantes à l'appui.
Les rebelles islamistes auraient pris le contrôle de deux douzaines de villes dans trois Etats du nord-est du pays, placé en état d'urgence depuis mai 2013. Si la situation ne s'améliore pas dans le nord-est, des experts doutent de la capacité du Nigeria à organiser dans la région les élections prévues pour le 14 février.
L'exclusion d'une région entière - qui voterait probablement contre M. Jonathan - pourrait alors mettre en doute la crédibilité du scrutin. D'autant plus que le Nigeria a une histoire électorale en dents de scie, truffée de fraudes, de violences et d'ingérences militaires.
Plus de 800 personnes sont morts dans les violences qui ont suivi l'élection générale de 2011. M. Jonathan, âgé de 56 ans, est président du pays depuis mai 2010, date à laquelle, alors vice-président, il a succédé à Umaru Yar'Adua, à la mort de celui-ci.
Il a ensuite remporté la présidentielle de 2011. Le comité exécutif du parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) a annoncé ce mois-ci soutenir à l'unanimité une nouvelle candidature de M. Jonathan. Une position adoptée également par les gouverneurs du parti présidentiel.
La question d'une possible candidature de M. Jonathan en 2015 a pourtant été au coeur des luttes intestines qui ont secoué le parti présidentiel cette année, et qui lui ont valu la perte de la majorité absolue à la Chambre basse, des députés faisant défection au profit du principal parti d'opposition, le Congrès des progressistes (APC).