"NON À LA SPOLIATION DES TERRES DU DOMAINE NATIONAL"
LA PLATEFORME POUR L’ENVIRONNEMENT ET LA RÉAPPROPRIATION DU LITTORAL ATTIRE L’ATTENTION DE L’ÉTAT
L’alerte écologique organisée par la plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral a permis à ses membres de constater la poursuite des travaux du projet de construction d’une école franco-arabe sur le site du phare des Mamelles malgré toutes les dispositions administratives prises pour l’arrêt des travaux. Ces derniers, déterminés à mener la lutte contre la spoliation des terres du domaine national envisagent de mener d’autres actions si le projet de construction irrégulière n’est pas arrêté.
La plate forme pour l’environnement et la réappropriation du littoral attire l’attention de l’Etat sur la construction irréguliere d’une école franco-arabe sur le site historique classé des mamelles par l’ONG saoudienne WAMY.
Les membres de l’association qui se sont donnés rendez-vous au niveau du chantier situé au pied même de la colline du phare, ont dénoncé avec énergie ce projet et projettent d’organiser de grandes manifestations pour empêcher la poursuite des travaux.
‘’ Ouakam subit une agression foncière inouïe. Et malgré la loi 71-12 du 25 juillet 1971 qui protège le site du phare des Mamelles nous constatons la réalisation d’opérations spéculatives, mercantiles avec des projets comme ceux de WAMY, MA Kharafi et Sons sur ce site où aucune construction ne devrait être édifiée car c’est une zone archéologique quartenaire non aedificandi’’ renseigne Oumar Diagne membre de la plate forme pour l’environnement et la réappropriation du littoral.
Selon M. Diagne, cette rencontre est un prétexte pour sonner une alerte écologique mais si les travaux continuent les citoyens de ouakam vont se mobiliser. Il déclare ‘’ nous avons saisi qui de droit mais si le projet est maintenu nous allons envisager des actions complémentaires pour faire respecter les lois et règlements protégeant notre patrimoine commun’’
‘’Il est aujourd’hui urgent que l’Etat fasse du foncier de Ouakam une priorité. Et j’en profite pour rappeler au chef de l’Etat que c’est une promesse qu’il avait faite au Ouakamois’’ a-t-il ajouté.
Pour les membres de la plate forme, quelque soit l’utilité du projet WAMY, celui–ci constituerait assurément un précédent ouvrant la voie à la construction d’autres édifices par les propriétaires de titres fonciers et attributaires de baux restés nus jusqu'à ce jour sur la zone non aedificandi.
En outre, la plate forme exige l’annulation de l’autorisation de construire délivrée indument a WAMY et la reprise des terrains sur l’emprise du domaine public maritime cédés a Kharafi et Sons.