NON AU MUR !
Le Sénégal n’a ni pétrole ni diamant. Nos terres, c'est ce que nous avons de plus précieux. Messieurs les dirigeants, avons-nous si faim que ça au point de vendre ce que nous avons de plus précieux ?
Aujourd’hui, Dakar étouffe. La seule bouffée d'air venant de l'Atlantique va disparaitre. La corniche, domaine public maritime, autrefois si belle, si sauvage, et l’océan, si bleu, si grand, qui s’étendait à perte de vue, vont disparaître.
Hôtels, villas de luxe, cliniques privées, représentations diplomatiques ont pris le pas sur ce qui appartenait jadis à tous les Dakarois, à tous les Sénégalais. Depuis quelques années, en particulier depuis l’avènement de la première Alternance, «on» n’a cessé de brader nos terres, «on» n’a cessé de vendre au plus offrant tout ou parti de nos ressources.
Avec la deuxième alternance et l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, on a cru à un moment de répit. Mais ce n’était qu’illusion. Le bradage de nos terres est reparti de plus belle, avec notamment l’octroi de 4000 m2 du Domaine PUBLIC Maritime aux autorités Turcs afin d’y ériger une ambassade. En front de mer. Logique.
Le mur que les Turcs ont érigé sur la Corniche ouest, entre le Terrou-bi et le parcours sportif, nous prive un peu plus de cette vue sur le littoral qui nous est si cher, mais aussi et surtout d’une des dernières sources d’air PUR. Dakar ne disposant que de très peu d’espaces verts, le littoral est le poumon de notre ville.
En juin 2013, des milliers de Turcs ont pris d’assaut Istanbul lorsqu’il a été décidé de détruire le parc Taksim Gezi. Cette place qui est l'un des rares espaces verts du centre d'Istanbul sert de parc, d’espace de détente et de lieu de pique-nique à des milliers de Turcs.
Après plusieurs jours d’affrontements, la population s’est fait entendre et le tribunal administratif d'Istanbul a finalement annulé l'ensemble du projet d'aménagement de la place Taksim, au motif que la population n'avait pas été consultée et qu'il viole son «identité».
Consolez-vous cher gouvernement turc et venez donc au Sénégal. Ici, il est permis de voler, de violer notre identité. Avec l’aval de notre gouvernement en plus. Nous allons permettre que vous fassiez chez nous, ce que vos compatriotes ont refusé chez vous.
Encore une fois, nous, pauvres Sénégalais, sommes les tête de Turc dans l’histoire…
De Rio de Janeiro à Casablanca en passant par Beyrouth, les plus belles corniches sont aménagées, préservées, entretenues car dans ces pays-là on est conscient que la nature est le plus précieux des cadeaux.
Nous n’avons pas de puits de pétrole ni de mines de diamant. Nos terres, ce sont ce que nous avons de plus précieux. Messieurs les dirigeants, avons-nous si faim que ça ? Au point de vendre ce que nous avons de plus précieux ?
Nous n’avons rien, mais notre dignité, c’est tout ce qui nous reste. Nous ne sommes pas à vendre, notre pays ne l’est pas.
Dakarois, Sénégalais, ne nous laissons pas faire. La corniche est un domaine PUBLIC, elle nous appartient tous. Ne laissons pas une minorité vendre dans notre dos ce qui nous appartient. Rendez-nous notre corniche, GNO KO MOM.
Signez la pétition pour que cesse cette distribution effrénée de nos terres.
NON AU MUR !