NOTE DE MAI
CARTES SUR TABLE
Marley
Hier dimanche 11 mai, c’était le 33ème anniversaire de la mort de Bob Marley. Né en Jamaïque le 6 février 1945, il se blesse à Paris lors d’une partie de football et décède à Miami aux Etats-Unis. Auparavant, grâce à son talent et au producteur Chris Blackwell de la Grande Bretagne, il connaîtra un succès planétaire, à Babylone et dans le Tiers monde.
Le reggae man jamaïcain, métis, homme de tous les continents, est à ce jour l’une des stars du Tiers monde les pus populaires. Son message universel reste d’actualité et transcende les âges. Il souhaitait que Noirs, Blancs et Jaunes vivent ensemble dans l’harmonie ; il rêvait d’un monde sans racisme avec plus de justice sociale. Il appelait avec ferveur à l’unité africaine. Comme un écho à la chanson Imagine des Beatles rêvant d’un monde sans frontières. L’unité africaine dont-il était un des chantres est plus que jamais actuelle.
Bien que disparu, Bob Marley reste avec Usain Bolt, l’un des plus grands ambassadeurs de son pays, la Jamaïque. Africa Unite, Concerte Jungle, Waiting in vain, War, restent plus que jamais vivaces dans le coeur des mélomanes et continuent de défier le temps et de plaire même à des générations qui n’ont pas été contemporaines de Bob Marley. Bob est au reggae ce que Michael Jackson est à la pop et Jimmy Hendrix à la guitare. Bob, disent ses biographes, était la générosité incarnée. Il partageait ses avoirs et cherchait toujours à répandre le bonheur dans son entourage.
Accidents
Ce bonheur a manqué cette fin de semaine à beaucoup de familles sénégalaises. Endeuillées qu’elles ont été par une série d’accidents mortelle : sur la route de Gossas, à Allou Kagne, sur l’autoroute et sur l’axe Thiès-Sindia. On ne le dira jamais assez : du fait, pour une large part, de notre indiscipline, la route continue de tuer. Le peu de respect du code de la route, le contrôle laxiste des forces de police et de gendarmerie, l’état vétuste des cars et camions, tout ce cocktail explosif rend nos routes meurtrières.
Pré-campagne
Dans le landerneau politique, ça explose de partout. Les attaques sont de plus en plus incendiaires entre adversaires et depuis le retour de Idrissa Seck et de l’ancien Président Abdoulaye Wade, le climat politique s’est réchauffé. Wade qui ne s’intéresse qu’à son fils Karim fait feu de tout bois pour le sortir de la prison de Rebeuss. Idrissa Seck qui prépare fiévreusement la présidentielle de 2017, entend conserver sa base de Thiès aux locales prochaines du 29 juin. Pour être mieux d’attaque en 2017 et arracher un fauteuil présidentiel qui n’aurait jamais dû lui échapper. Pendant ce temps, le Président Macky Sall reste un chef bien seul, à la recherche de véritables fantassins pour porter la réplique à Wade et Idy.
Seuls quelques volontaires à l’image de Abdou Latif Coulibaly et Abou Abel Thiam réagissent à la mesure des attaques subies. Les autres, ministres et directeurs généraux, alliés du Parti socialiste (Ps) et de l’Alliance des forces de progrès(Afp), que font-ils, à quoi servent-ils ? Et plus le 29 juin approche, plus les critiques se feront plus acerbes. Une certitude cependant : Macky Sall a faire sortir de leur torpeur Idrissa Seck et Khalifa Sall, deux de ses plus sérieux adversaires en direction de la présidentielle de février 2017. Et comme au Sénégal, gagner au premier tour de la présidentielle est une fiction, le pire scénario pour le Président sortant est vite imaginé.