"NOUS AVONS FAIT UNE OPPOSITION QUI ANÉANTIT LE JUGEMENT"
ME MBAYE DIENG, AVOCAT DU GROUPE AVENIR COMMUNICATION
Après le délibéré très sévère du juge du Tribunal correctionnel de Dakar, le journal Le Quotidien a fait opposition de cette décision. Par conséquent, le jugement n’existe plus.
Le délibéré du Tribunal correctionnel de Dakar a jeté l’émoi dans l’opinion. En ordonnant la fermeture du journal Le Quotidien, le juge a eu la main lourde en vidant l’affaire qui oppose le Groupe Avenir Communication, éditeur du journal Le Quotidien et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Alioune Badara Cissé qui le poursuivait pour diffamation. Les nouvelles provenant, néanmoins, des avocats de la défense, montrent que toutes les portes de la justice ne se sont pas refermées instantanément après ce verdict jugé sévère.
Hier, les avocats dudit journal ont interjeté appel pour que l’affaire soit rejugée. Me Mbaye Dieng, conseil du Groupe Avenir Communication, informe qu’il a déjà fait une opposition à cette décision. Conséquence : Celle-ci va anéantir la première décision rendue et qui condamne le journal à 3 mois de suspension, et à payer 10 millions de F Cfa en plus d’une peine d’un mois ferme retenue à l’encontre de son ex-Directeur de publication et de l’auteur de l’article incriminé. Dès l’instant que cette opposition a été formulée, le journal ne risque plus rien, précise Me Dieng.
«Il faut savoir que c’est un jugement de défaut. En matière pénale, l’opposition anéantit le jugement. Si nous avons fait une opposition, le jugement n’existe plus. Le Quotidien n’encourt aucun risque parce que le jugement n’existe plus. C’est ça qu’il faudrait comprendre, il ne se passera rien du tout», a-t-il déclaré. Par conséquent, Le Quotidien va continuer ses parutions comme si de rien n’était.
La conséquence de cette opposition est l’ouverture d’un nouveau procès entre les deux parties. Sans doute, Abc ne reconsidérera pas ses demandes satisfaites par le jugement du Tribunal qui sera anéanti. Mais, Le Quotidien aura cette fois-ci la possibilité et la latitude de se défendre lors d’un procès contradictoire. A en croire l’avocat, les prévenus qui étaient absents lors du premier jugement pourront comparaître lors d’une prochaine audience en appel. «Les prévenus vont prendre leur disposition pour comparaître», a-t-il dit.