"OPÉRATION DÉLESTAGE"
ARRÊT DE TRAVAIL DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE CE MERCREDI 31 DÉCEMBRE
Les juridictions et les services du ministère de la Justice observeront un arrêt de travail, demain mercredi 31 décembre. Selon un communiqué du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) parvenu à SenePlus, ce mouvement d’humeur durera deux tours d’horloge (9 heures-11 heures) sur toute l’étendue du territoire.
Les travailleurs de la Justice protestent contre les "omissions manifestement volontaires d’heures supplémentaires effectuées (par les membres du Sytjust) alors que les états y afférents sont régulièrement envoyés dans le respect des délais consacrés".
"Compte tenu du fait que le salaire a un caractère alimentaire et que les nôtres ne devraient pas être amoindris avec autant de désinvolture, cet état de fait est d’autant plus préjudiciable", martèle-t-on dans le communiqué.
"À cette regrettable situation, poursuit la même source, s’ajoute un sévère ostracisme, que ladite Direction inflige à certains de nos camarades, qui ont droit à une indemnité représentative de logement conformément aux dispositions du décret n°2014-769 du 12 juin 2014 qu’elle refuse d’appliquer en faveur de nos camarades par mauvaise volonté, alors que les autres fonctionnaires qui y ont droit en bénéficient déjà."
Le Sytjust déplore que les actions entreprises par leurs membres pour le règlement de la question soient restées sans suite. "Effectivement nos camarades qui sont allés déposer leurs dossiers à la Direction de la solde pour jouir de cette indemnité ont rencontré un refus laxiste injustifiable, dénonce le Syndicat. Et pourtant nos plénipotentiaires ont rencontré deux fois de suite le directeur de la Solde, après lui avoir adressé une correspondance, pour surmonter paisiblement cette difficulté, mais hélas en vain. Ainsi donc, le choix ne nous est plus laissé : il ne nous reste que la voie de la protestation pour la défense de nos intérêts matériels et moraux."
Ainsi, deux heures d’arrêt de travail seront observées ce mercredi. "Durant ces deux heures, indiquent les membres du Sytjust, nous tiendrons des sit-in dans tous Palais de Justice et services relevant de l’administration centrale de la Justice pour (…) prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale que la Direction susmentionnée serait responsable des éventuels dysfonctionnements et perturbations dans le service public ô combien important de la Justice, s’il advienne que le préjudice qu’elle nous cause perdure."
Un mouvement que les travailleurs de la Justice considèrent comme un avertissement "pour que chacun soit mis devant ses responsabilités afin que nul n’en ignore". "Au lieu d’une grève à laquelle nous avons droit, mais qui aurait des conséquences non escomptées en causant des désagréments aux usagers du service public de la Justice, nous avons décidé de procéder à un délestage des horaires de travail de la dernière journée de l’an 2014", indique le Sytjust.
Lequel syndicat réclame, entre autres points de sa plateforme revendicative, "l’indépendance de la justice", "la sécurité juridique et judicaire", "l’amélioration des conditions de détention dans les lieux de privation de liberté", "la réduction de la durée des détentions préventives", "l’institutionnalisation de la concertation avant toute prise décision majeure affectant les droits et intérêts des travailleurs de la justice"…