OUI, SANS CONDITION !
IDY ET LES RETROUVAILLES DE LA GRANDE FAMILLE LIBERALE
TOUBA - C’est désormais clair. Le maire de Thiès a accédé à la demande de reconstitution de la famille libérale formulée par le Parti démocratique sénégalais (Pds). Il l’a fait savoir, hier, au cours d’une visite auprès de la famille de Serigne Fallilou Mbacké. «Je suis un libéral profondément ancré dans les valeurs libérales, j’ai fait toute ma formation politique auprès de Me Wade», a-t-il soutenu, tout en admettant que ce dernier a commis beaucoup d’erreurs et qu’il faut, dorénavant, le juger sur ce qu’il a fait de positif et de négatif.
«La synthèse de son action étant par déduction amplement positive, en conséquence, je tends également la main à mes frères libéraux qui partagent avec moi les mêmes valeurs de liberté, de démocratie et de promotion de la prospérité», a dit Idrissa Seck, président de «Rewmi».
Et contrairement à la première idée que le porte-parole de son parti, Abdourahmane Diouf, avait avancé, il y a deux mois environ, à Diourbel, Idrissa Seck pense que même ceux qui sont poursuivis dans le cadre de la traque des biens mal acquis ne sont pas exclus de ses retrouvailles. «Quand une personne de votre famille est poursuivie, c’est sa responsabilité individuelle qui est engagée et non celle de toute la famille», dira-t-il, avant d’ajouter : «Ceux qui sont poursuivis doivent rendre compte, c’est normal, mais cela n’a rien à voir avec les valeurs libérales que nous partageons. Et par conséquent, nous devons travailler à la réunification de la famille libérale, y compris le Président Macky Sall».
Sur la visite du président Barack Obama et les rumeurs d’interdiction de marche annoncée, l'ancien Premier ministre de rappeler une maxime du Président : «Lorsqu’une liberté est en jeu, le devoir de l’Etat est de mobiliser toutes ses forces, y compris l’armée, pour que cette liberté s’exerce. Ce n’est pas du rôle de l’Etat d’utiliser cette force pour empêcher que cette liberté s’exerce».
Pour le maire de Thiès, «l’ère des interdictions de marche est révolue au Sénégal, qui est l’une des plus vieilles démocraties d’Afrique. La venue du Président américain ne doit pas servir de prétexte pour interdire un droit constitutionnel, parce qu’au pays de Barack Obama, personne n’ose s’opposer à une liberté individuelle et collective des citoyens américains».
Auparavant, Idrissa Seck et sa délégation, qui passeront trois jours dans la ville sainte, ont fait un périple qui les a conduit, auprès des fils de Serigne Fallilou Mbacké, dont la naissance est célébrée, ce jeudi, à Touba.