PALMARIN EN SURSIS
Victime de l’avancée de la mer
L’avancée de la mer a provoqué des conséquences dramatiques : Plusieurs maisons, des filaos et des cocotiers ont été détruits. Les populations de Palmarin demandent la construction d’une digue de protection.
C’est l’apocalypse à Palmarin après la furie de la mer. Des dizaines de cocotiers et filaos déracinés. Des maisons effondrées. C’est le visage hideux qu’offre actuellement la partie côtière du village de Palmarin Ngallou.
Dans ce patelin, situé à quelque 90 km au sud-ouest de Fatick, les populations ne dorment plus les poings fermés. Elles sont en sursis et vivent dans la psychose du fait de l’avancée de la mer. Aussi, demandent-elles, à l’Etat la construction dans les meilleurs délais d’une digue de protection pour les prémunir du pire qui peut arriver à tout moment.
Dans cette commune de l’arrondissement de Fimela, comme du reste à Djiffère et à Dionewar, l’érosion côtière est un phénomène qui date de plusieurs années déjà et s’inscrit dans le contexte global du réchauffement climatique. Mais ici, la situation a empiré tout récemment avec les pluies diluviennes qui sont tombées dans la localité à la fin du mois d’août.
A en croire le capitaine Abdou Diongue, conservateur de la réserve naturelle communautaire de Palmarin, ces précipitations ont fait que la mer a avalé 25 m du littoral en un laps de temps.
De Palmarin Ngallou à Palmarin Diakhanor (distance de 4 à 5 km), le grand bleu a déraciné 102 filaos, 6 cocotiers, un pied de prosopis et détruit 21 maisons, selon toujours le capitaine Diongue. Pour lui, la solution réside dans la construction d’ouvrages lourds comme les brise-lames et autres.
En attendant la construction de ces infrastructures que réclament les populations palmarinoises, la déléguée générale à la Solidarité nationale et à la protection sociale, Anta Sarr, s’est rendue mardi passé au chevet des 21 familles sinistrées. A ces dernières, elle a remis des nattes, des matelas, des draps et des denrées alimentaires en plus d’une enveloppe de 1 million 50 mille francs Cfa.
Sur le chemin de Palmarin, Mme Sarr a fait une escale dans la commune de Loul-Séssène où elle a apporté aux 42 familles de Sakhor et Nguessine, elles aussi victimes des intempéries, un soutien en nattes, matelas, draps et denrées alimentaires, plus une enveloppe de 2 millions 100 mille francs Cfa.