"PAPE DIOP A FAIT 7 ANS À LA MAIRIE DE DAKAR, POURQUOI NE L’A-T-IL PAS FAIT ?"
PAVAGE - KHALIFA SALL
Daouda Gbaya |
Publication 18/06/2014
Le maire de Dakar refuse de polémiquer avec Pape Diop à propos de la paternité du projet de pavage qui aurait dû être réalisé sous son magistère.
Khalifa Sall, maire de Dakar sortant, a répondu hier à son prédécesseur, Pape Diop qui, lors d’une visite de proximité dans la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane, lundi, avait réclamé la paternité du projet de pavage des rues de Dakar.
“Il (Pape Diop) a fait sept ans à la mairie de Dakar. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait”, s'est-il demandé en marge des visites de proximité effectuées dans la commune de Patte d’oie.
Khalifa Sall a d'ailleurs précisé qu’il ne s’agit pas d’un “projet de pavage”, mais plutôt du “projet ville sans sable” ; lequel dure “de 20 à 30 ans” et dans lequel chaque maire peut avoir sa part de contribution.
Selon lui, l’idée du projet découle du fait que “nous dépensons beaucoup d’argent dans le désensablement, le curage, la gestion des ordures et dans l’amélioration du cadre de vie.” Or, avec ce projet, Dakar se débarrassera définitivement du sable. Côté chiffre, ce programme va “nécessiter un investissement de 10 milliards” et à terme, il “va employer 10 000 jeunes”.
L'objectif visé est de parvenir à “l’autonomisation des jeunes.” “Ils vont former des GIE et vont contracter eux-mêmes avec la régie, recruter d’autres jeunes qui vont poser les pavés et les entretenir. Je ne sais pas s’il (Pape Diop) avait pensé à ça”, s'est interrogé le maire de Dakar, malicieux.
Sur la qualité des pavages remise en cause par le leader de Bokk Gis Guis qui parle “d’auto-bloquant”, Khalifa Sall a précisé que “ce projet a été étudié par des techniciens de haut niveau”. Mais pour lui, ses détracteurs ne cherchent qu’à entretenir la “polémique sur les pavés”. Avant, dit-il, on “nous (a) dit qu’on va inonder Dakar. On nous dit maintenant qu’on va casser des têtes. Nous on travaille !”.
Sur un autre registre, le maire sortant a annoncé la restructuration prochaine de quartiers comme Grand-Médine et Arafat après qu'il a obtenu le financement de la fondation Droit à la ville d'un montant de 1,250 milliard de francs Cfa dont une contrepartie municipale de 600 millions de francs Cfa.
