PARIS AFFRONTE CHELSEA POUR UNE PLACE EN DEMI-FINALE
LIGUE DES CHAMPIONS
Le match à ne pas rater: Paris affronte Chelsea à Londres ce mercredi pour une place en demi-finale de la Ligue des Champions, avec l'avantage du coup d'éclat réussi à l'aller (3-1), mais sans sa star Zlatan Ibrahimovic.
Toutefois, même privé de Zlatan, loin d'être brillant lors du premier match, le PSG a les cartes en main pour passer l'obstacle du quart retour face aux Blues de l'ogre José Mourinho, un an après avoir échoué contre le monumental Barça.
Grâce aux propriétaires qataris, qui ont investi plusieurs centaines de millions d'euros pour installer le PSG dans le gotha européen, Laurent Blanc dispose d'un effectif capable de tenir le choc.
Le technicien français a su créer un collectif dans lequel ses individualités arrivent à s'exprimer, tout en réussissant à préserver les ego. Et il n'est pas question de jouer à contre-emploi et de "garer l'autobus" (de l'équipe devant son propre but), comme le lui proposait un journaliste anglais lundi.
"Nous avons une philosophie de jeu assez offensive. Si on veut devenir une grande équipe, il faut développer ce jeu à Paris au Parc des Princes mais aussi à l'extérieur", a souligné Laurent Blanc avant ce repère crucial pour évaluer sa saison.
--Mourinho, le vrai danger--
Le PSG déploiera donc un système de jeu identique qu'à l'aller même si les hommes vont changer. Ainsi, Cavani, sur qui s'exerce beaucoup de pression, sera replacé dans l'axe, sa position de prédilection, qu'il avait logiquement abandonnée à Zlatan. Lavezzi et Lucas seront sur les ailes. Paradoxalement, après avoir été concurrents pour un poste, ces deux joueurs, qui ont fait des étincelles à l'aller, seront des clés du jeu parisien.
Le PSG s'attend à souffrir surtout en début de match: "Ca va être difficile surtout les 20 premières minutes", reconnaît Laurent Blanc. José Mourinho, maître ès tactique et motivation, compte renverser la vapeur. "Mou" a encore en travers de la gorge la "blague" du match aller, selon l'expression de l'entraîneur portugais qui a modérément apprécié de voir son équipe amorphe quand Pastore a signé un but de folie dans les arrêts de jeu.
Car, plus que les Oscar, Willian, Lampard, Schürrle ou Eto'o, s'il est remis de sa blessure à une cuisse, c'est Mourinho que doit craindre le PSG.
Si le score de l'aller est favorable au PSG, c'est oublier un peu vite que les Parisiens ont eu un maximum de réussite à l'aller (deux buts extraordinaires et un contre son camp), qu'ils ont été dominés et privés de ballon pendant toute la première période et qu'ils ont subi un pressing auquel ils n'étaient pas habitués.
De ce point de vue, le rôle du milieu de terrain Matuidi-Motta-Verratti sera prépondérant. Il faudra que le trio s'impose comme en deuxième période à Paris et ne se replie pas comme après le premier but parisien au Parc.
Laurent Blanc rappelle que le PSG a marqué à chacun de ses matches en Ligue des champions cette année. L'adversaire est certes beaucoup plus prestigieux mais en faisant trembler les filets de Petr Cech, les Parisiens auront accompli une bonne partie du chemin vers le dernier carré et donné un début de crédibilité européenne au projet d'un club qui vise le titre à moyen ou court terme.