PARIS NE SERA PAS SACRÉ À LYON, MAIS PEUT TOURNER LA PAGE
LIGUE 1
Paris peut évacuer la déception de son élimination de la C1 s'il s'impose à Lyon dimanche en clôture de la 33e journée de L1, ce qui l'approcherait un peu plus encore du titre de champion, tout en lui offrant un ascendant psychologique sur l'OL avant la finale de la Coupe de la Ligue.
L'histoire ne se répètera pas. Contrairement à l'an passé, où Paris fut sacré à Gerland pour la 3e fois de son histoire, après une victoire acquise grâce à un but de Jérémy Ménez (1-0), il ne le sera pas dimanche dans ce même stade, Monaco l'ayant emporté 1-0 à Rennes samedi.
Un succès à Gerland lui donnerait tout de même 13 points d'avance sur son dauphin. Suffisamment pour, peut-être, conclure l'affaire en championnat dès la prochaine journée.
Mais le suspense étant tué depuis longtemps en L1, c'est l'autre lot de consolation domestique qui concentre à présent l'énergie des Parisiens.
Et le hasard du calendrier fait que c'est contre ce même OL que le PSG va disputer dans une semaine la finale de la Coupe de la Ligue. Aussi un succès aurait forcément son léger impact psychologique.
Alors, certes, la désillusion à Chelsea (2-0) a été à la hauteur des espoirs nés du quart de finale aller au Parc des Princes (3-1), certes, Paris va devoir patienter avant de connaître le frisson d'un dernier carré de la Ligue des champions, certes, Paris doit encore jouer sans Ibrahimovic blessé...
Mais, hasard ou coïncidence, ces deux rendez-vous contre l'OL peuvent permettre aux Parisiens de retrouver le sourire, surtout qu'ils constituent deux des objectifs fixés en début de saison par les dirigeants qatariens.
"Il reste deux titres à gagner, on pourrait n'avoir rien à jouer... Ca permet de reprendre le dessus. Il y a pire comme fin de saison", estime Laurent Blanc qui cherche tous les moyens de remobiliser ses troupes en dépit des apparences d'une fin de saison tranquille.
- "Faire jouer la concurrence" -
Pour les Lyonnais, le contexte comme l'enjeu sont évidemment différents. La 3e place (qualificative pour le 3e tour préliminaire de la C1) n'étant plus qu'un mirage, il s'agit d'essayer de titiller la 4e place de Saint-Etienne (qui ouvre les portes de l'Europa League) ou au moins de conserver la 5e qu'ils occupent actuellement.
Car si gagner la Coupe de la Ligue serait la plus belle des façons d'accrocher la C3, perdre en finale face à un PSG promis au titre de champion de France laisserait à Lyon encore cet espoir, car l'accessit européen serait alors promis au 5e de la L1. Or, seul Marseille (51 pts également) peut encore prétendre disputer ce rang aux Lyonnais.
Sur le plan moral, Lyon est sorti la tête haute de son quart de finale d'Europa League perdu contre la Juventus (1-0, 2-1) favorite d'une compétition dont il n'avait pas fait sa priorité cette saison, alors que Paris a eu du mal à accepter l'épilogue de son parcours européen. "Ca n'a pas été simple, les garçons ont été très, très déçus. A juste titre... Il faut passer à autre chose", dit Blanc.
L'entraîneur parisien, qui dit vouloir "attendre dix jours pour finaliser" sa prolongation de contrat, le temps de mener à bien les échéances de titres qui attendent Paris, devrait opérer quelques changements à Lyon. "L'équipe sera différente. La fatigue est là, mentalement aussi. Mais il y a des joueurs qui montrent des qualités. Pourquoi pas faire jouer la concurrence plus durement que je ne l'ai fait jusqu'à présent ?"
Cabaye, Pastore ou Marquinhos peuvent espérer en profiter. Cavani, bien que décevant en quarts de finale européens, ne paraît en revanche pas menacé, faute d'autres attaquants axiaux disponibles en l'absence d'Ibrahimovic. Mais une réponse de sa part est attendue. "Il a fait une bonne préparation. Il va se remettre dans le droit chemin", assure Blanc.