PARIS POURSUIT SA QUÊTE DE RAZZIA À BORDEAUX
Le Paris Saint-Germain, encore en rodage mais grand gagnant de la 20e journée de L1 le week-end passé, aborde avec un surplus de sérénité et une motivation intacte son quart de finale de la Coupe de la Ligue, mardi à Bordeaux (21h00).
Grâce à sa victoire à Ajaccio (2-1), conjuguée au nul de Monaco à Montpellier (1-1) et à la défaite de Lille contre Reims (2-1), le PSG a accru son avance sur ses poursuivants à respectivement 5 et 7 points. De quoi concentrer toute son énergie du moment sur une compétition qui peut se convertir en titre d'ici trois matches seulement.
"On est dans un grand club et on doit être capable d'être compétitif à tous les niveaux, rappelle à cet effet Laurent Blanc. Cette coupe, on aimerait donc la gagner."
"On a eu une coupure cet hiver qui nous a fait du bien, et là on retrouve le rythme", explique en termes choisis l'entraîneur parisien qui a peu goûté en Corse la "performance laborieuse" de son équipe, coupable selon lui "d'un retard à l'allumage" sanctionné d'un nouveau but encaissé.
Un but par match
Car la fébrilité défensive parisienne n'est pas une nouveauté de 2014. Toutes compétitions confondues, cela fait plus d'un mois et sept rencontres d'affilée que Paris prend au moins un but par match, neuf au total (en comptant l'amical perdu 1-0 contre le Real Madrid au Qatar).
"Qui dit coupe dit match couperet, et on n’a pas le droit à l’erreur sur chaque face-à-face, prévient donc Blanc qui le reconnaît: "on pourrait défendre mieux. Il n’y a pas de souci à le dire à la vue des statistiques".
"On prend beaucoup de buts en ce moment. Vu notre jeu qui est fait de prises de risques, on en marque toujours plus que nos adversaires et c’est là le principal", tempère-t-il toutefois.
Face à des Girondins spécialistes de la Coupe de la Ligue (triple vainqueur, triple finaliste) et avec lesquels il a justement remporté (2009) et perdu (2010) une finale, le "président" a prévu "des changements", compte tenu de "la fatigue" au beau milieu d'un mois de janvier très chargé puisque ce match sera le 3e d'un marathon de 6 disputés en 17 jours.
"Il y aura certainement des joueurs qui auront du temps de jeu, mais je pense que l’équipe alignée sera compétitive", dit Blanc.
Le gardien Douchez blessé
Marquinhos devrait être associé à Thiago Silva dans l'axe d'une défense que devrait également intégrer le latéral gauche Digne mais pas le gardien Douchez, préposé aux matches de coupes nationales, blessé. Verratti, remis de ses soucis de santé, ainsi que Pastore, Lucas et Ménez devraient aussi débuter.
Pour Francis Gillot, peu importent les choix de Blanc: "le remplaçant est aussi bon que celui qui est sur le terrain, faire un turnover comme ça, c'est pas compliqué. Vous mettez Lucas et Menez à la place de Lavezzi et Rabiot, pour moi, c'est +kif-kif bourricot+".
"Il n'y a pas besoin de discours contre Paris, explique encore l'entraîneur bordelais. Ils n'ont pas besoin de dix occasions pour mettre un but. Il y a un ballon qui revient à 25 m, ils font une reprise de volée, ils marquent. Nous on n'a pas le joueur comme ça pour faire la différence."
Avec ou sans discours, il n'en reste pas moins que c'est dans l'approche mentale que Gillot espère voir ses joueurs faire la différence, en particulier sa recrue du mercato hivernal Guillaume Hoarau qui aura à coeur de s'illustrer face à son ancien club, malgré une condition physique encore loin d'être optimale.