PLUS 300.000 DIABÉTIQUES NE SONT PAS SUIVIS MÉDICALEMENT
Sur les 400.000 diabétiques identifiés au Sénégal, seuls 60.000 bénéficient d’une prise en charge effective. Aussi, 80 % des personnes souffrant de cette maladie ne sont pas diagnostiquées, soit environ 300.000 diabétiques. L’information a été donnée à la presse, hier, par des responsables du Centre antidiabétique Marc Sankalé.
La prise en charge effective des 400.000 diabétiques que compte le Sénégal est une préoccupation pour le département de la Santé et l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad). Au moins, plus de 300.000 ne sont pas suivis médicalement.
Selon le directeur du Centre antidiabétique Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao, le Pr. Seydou Nourou Diop, près de 80 % des cas ne sont pas diagnostiqués. Poursuivant, il informe que dans les pays à faible revenu comme le Sénégal, la maladie touche la population active composée des personnes ayant entre 30 et 50 ans. Ce faisant, les experts préconisent l’organisation de plusieurs séances de dépistage, un meilleur suivi et une bonne prise en charge des malades. A cet effet, le secrétaire général de l’Assad, Baye Oumar Guèye, suggère un soutien social et psychologique.
Il s’agit ainsi de voir comment les cardiologues, néphrologues, dentistes et neurologues peuvent travailler en synergie pour prévenir de nouveaux cas. Une approche jugée salutaire, dans la mesure où la maladie peut être source de complications liées aux pathologies du coeur, des reins ou des pieds. Le diabète est non transmissible, mais il présente un réel problème de santé publique. Aujourd’hui, la maladie touche 430 millions de personnes à travers le monde avec des projections de 552 millions à l’horizon 2030. Et près de 65 % des diabétiques vivent dans les pays à faible revenu.
La Journée mondiale du diabète est célébrée le 14 novembre de chaque année. Au Sénégal, la cérémonie officielle est prévue le 25 de ce mois à Fatick avec comme thème : « Prévention et éducation ». D’ailleurs, en Afrique francophone, le Sénégal fait figure de pionnier dans la lutte contre cette affection avec la création, dès 1965, du célèbre Centre Marc Sankalé. Au total, 10 centres de santé de la capitale assurent deux consultations hebdomadaires. De plus, chaque région est dotée d’une unité de prise en charge avec un personnel qui suit régulièrement des sessions de renforcement de capacités