PLUS DE 4.000 ELEVES SUIVIS PAR UN PROJET DANS 4 REGIONS
ACHEVEMENT SCOLAIRE
Tambacounda, 18 juil (APS) - Le projet de protection des enfants par l’éducation (Eduprote) d’Enda jeunesse Action, qui est à son premier semestre d’exécution, suit plus de 4.000 élèves dans 44 villages des régions de Fatick, Kaolack, Tambacounda et Kolda, en vue de contribuer au relèvement du taux d’achèvement scolaire, en mettant l’accent sur la scolarisation des enfants et leur protection contre les violences et les maltraitances, a indiqué le coordonnateur national d’Enda jeunesse Action.
Au total, ‘’4.338 élèves sont suivis pour l’achèvement de leur cycle primaire et ils sont très assidus aux cours avec une présence de 96.3%’’, a indiqué Pierre-Marie Coulibaly, lors d’une rencontre de restitution où il présentait un bilan à mi-parcours des projets Eduprote et Initiatives combinées pour le changement ( I2C), exécutés par Enda Jeunesse Action dans cinq régions du pays. La rencontre était présidée par le préfet de Tambacounda, Amadou Bamba Koné.
Quelques 44 participants et 11 moniteurs venus des régions de Kaolack, Kolda, Fatick, Ziguinchor et Tambacounda ont participé à ce séminaire de deux jours, ayant permis de dresser le bilan du 1-er semestre, a dit M. Coulibaly.
Avec le projet, ‘’708 enfants ont été appuyés pour leur inscription au CI’’, soit 44% du résultat escompté, a dit M. Coulibaly, espérant que les campagnes d’information et de sensibilisation sur la scolarisation des enfants et les ‘’nouveaux aménagements’’ permettront certainement d’atteindre les prévisions. En outre, 2.090 enfants sont inscrits à l’état civil, avec l’intervention d’Eduprote.
A ce sujet, l’équipe de Tambacounda a atteint un ‘’taux de réalisation de 300%, grâce à la collaboration avec d’autres partenaires’’. Cependant, le nombre d’enfants sans extrait de naissance demeure ‘’toujours important’’ dans les zones d’intervention, avec un taux de 24%, contre 78% il y a deux ans. Il s’agit de 10 villages répartis à part égale entre les communautés rurales de Missirah et Niani Toucouleur.
L’autre résultat consiste en la mise sur pied de 36 comités de protection fonctionnels dans les localités. Ils ont pris des initiatives communautaires, pour accompagner la scolarisation des enfants de leur localité, en contribuant à clôturer des écoles, en dotant en fournitures scolaires les enfants nécessiteux. Plus de 9 champs collectifs ont été cultivés pour aider financièrement l’école.
Ces résultats ont été obtenus, suite à 3 campagnes d’information sur la scolar00isation des enfants qui ont touché environ 28.000 personnes dans 17 localités, a dit le responsable d’Enda jeunesse Action.
Quelques 156 visites hebdomadaires effectuées par les comités de parents dans les établissements scolaires, pour s’informer sur la présence des élèves ont contribué à l’obtention de ces résultats. A Tambacouda, elles ont permis d’obtenir un taux moyen de présence des enfants à l’école de 97%, mais aussi de constater 260 abandons dans les zones d’intervention.
Ces cas de déperdition étaient dues à de multiples raisons. Il s’agit de l’arrêt de la cantine scolaire à Kahao (avec 87 abandons notés), l’implantation d’écoles coraniques à Bira (58) et Touba Belé (53), les mariages dits précoces à Kahao (29).
L’exode des filles vers les centres urbains pour chercher du travail à Diamaguene Sine (34), l’éloignement de l’école pour les enfants à Sylamé, Hamdalaye Pont et Cissé Counda, causant l’abandon de 28 élèves.
Des causeries pour les changements de comportements concernant 5.420 personnes et portant sur des thèmes comme l’accès et le maintien à l’école, l’enregistrement à l’état-civil, la déperdition scolaire, entre autres y ont aussi été pour beaucoup.
Des sessions de renforcement de capacités des directeurs d’école, des rencontres d’échange avec les associations communautaires, des émissions radio avec des thèmes relatifs à la protection des enfants, auxquelles sont invités des acteurs et partenaires de l’école, ainsi que des rencontres de concertation avec d’ autres ONG ont aussi contribué à améliorer les conditions des élèves.
‘’Le plus important’’ de ce projet visant à contribuer à la scolarisation en milieu rural a été la ‘’mobilisation des communautés autour de la question de l’éducation’’, a estimé Pierre-Marie Coulibaly. ‘’Les parents se disent que tout enfant doit être à l’école et c’est un pari qu’on a pu gagner’’, a-t-il poursuivi, se félicitant de ce que les parents sont maintenant ‘’conscients que la place des enfants est à l’école’’.