PLUS QUE 6 JOURS, LES CITOYENS SE FONT DESIRER
INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ELECTORALES
Les Sénégalais ne se bousculent aux portes des commissions administratives chargées de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections locales du 16 mars 2014. A Dakar, tout comme l’intérieur du pays, le constat est le même. Ce qui a d’ailleurs amené le ministre de l’intérieur à initier la caravane de sensibilisation «kaay bindu»(viens t'inscrire, en wolof). Malgré tout, les citoyens traînent encore les pieds, alors qu’il ne reste que six jours, les inscriptions prenant fin le 25 juillet prochain.
A compter de ce jour, l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections locales du 16 mars 2014, prend fin dans une semaine, c’est-à-dire le 25 juillet prochain. Et pourtant les Sénégalais ne se bousculent aux portes des commissions administratives. Ce qui a même poussé le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck à lancer, le mardi dernier, la caravane de sensibilisation intitulée «kaay bindu»(viens t'inscrire, en wolof), aux fins d'inciter les jeunes et les femmes à s'inscrire sur les listes électorales. Celle-ci «vise à mobiliser toutes les énergies et les volontés en vue d’une participation massive des citoyens aux opérations de révision exceptionnelle des listes électorales ». Les autorités administratives ont fait le constat selon lequel les citoyens ne fréquentent pas les commissions administratives. Cette campagne de sensibilisation est doublée d’une campagne médiatique avec des spots télé invitant les citoyens à aller s’inscrire.
Le Mouvement Y en a marre s’y est mis. Par la voix de son coordonnateur, Fadel Barro, il demande aux populations, notamment les jeunes d’aller s’inscrire pour éviter le pillage foncier. «Cette fois, nous avons demandé aux esprits de «y’en a marre» qui sont dans les différentes localités de faire ce travail de sensibilisation et nous nous les accompagnons de temps en temps. A Mbargny, par exemple, ils font presque chaque jours des caravanes de sensibilisation, comme à Thiès aussi», dit-il.
La situation à Dakar, comme à l’intérieur du pays, est loin d’être reluisante. A Tambacounda, par exemple, on enregistré, à la date 9 juillet, 5.759 inscriptions sur les listes électorales. Le département de Tambacounda totalise 2.090 des 5.759 inscrits, contre 1.064 pour Koumpentoum et 1.485 pour Goudiry. Dans la commune de Tambacounda, la commission est à 1.796 inscriptions, modifications, duplicatas et changements de statuts. A l’échelle de la région, on totalise 2.827 modifications, 12 changements de statut et une radiation, selon les autorités administratives locales.
Kolda n’est pas des mieux lotis. A la date du 15 juillet, il y a eu 2.928 inscrits dans le département de Kolda, qui compte 15 commissions. Et rien que dans la commune de Kolda, il y a eu 1.476 inscrits, contre 124 pour la commune de Saré Yoba et 29 pour celle de Dabo, comme l’a noté le correspond de l’Aps.
Quant à Ziguinchor, il est 5.478 nouveaux inscrits recensés à Ziguinchor. Le département de Bignona avec 2.655 nouveaux inscrits ,1.251 modifications, 19 changements de statut et 12 radiations. Celui de Ziguinchor arrive en deuxième position avec 2.188 nouvelles inscriptions ,1.203 modifications, 23 changements de statut et une radiation. Et Oussouye ferme la marche avec 635 nouveaux électeurs, 344 modifications, 0 changement de statut et 0 radiation.
Opérations prolongées
A Sédhiou, la dernière situation de la révision exceptionnelle des listes électorales fait état de 1.488 inscrits dans le département de Sédhiou, 1.316 dans le département de Goudomp et 1.236 dans le département de Bounkiling, soit un cumul de 4.040 inscrits pour l’ensemble de la région de Sédhiou.
Les commissions administratives du département de Louga ont enregistré 5.585 nouvelles inscriptions sur les listes électorales.
Pour rappel, la révision exceptionnelle des listes électorales, en vue des élections locales du 16 mars 2014, a démarré le 1er avril 2013 conformément aux dispositions du décret n°2013 – 140 du 17 janvier 2013. Ces opérations d’inscription, de modification et de radiation sur les listes électorales qui devraient prendre fin le 10 juin 2013, ont été prolongées jusqu’au 25 juillet prochain.
Précisons que le 1er avril étant le lundi de Pâques, les commissions administratives ont démarré les opérations d’inscription le 2 avril dernier.
En effet, cette opération d’inscription sur les listes électorales, s’adresse, d’une part, aux Sénégalais âgés de 18 ans et plus, non encore inscrits, ou ceux qui atteindront la majorité électorale (18 ans) le jour du scrutin. D’autre part, aux électeurs déjà inscrits sur les listes électorales. Ils pourront ainsi faire procéder aux opérations de changement d’adresse électorale ; de demande de duplicata pour ceux qui ont perdu leur carte d’électeur ; de rectification d’erreur sur la carte d’électeur pour ceux qui l’ont fait faire sur la carte nationale d’identité ; de radiation des électeurs décédés ou frappés d’incapacité du fait de la loi ou de ceux qui ne veulent plus figurer sur les listes électorales ; de prise en charge du changement de statut des militaires et paramilitaires redevenus civils.
La période contentieuse
Quant à la période contentieuse, elle s’ouvre à la suite, une fois les listes électorales publiées. Celle-ci durera un mois, dont vingt (20) jours consacrés à la réception des recours et dix (10) jours à leur instruction.
Les électeurs radiés ainsi que les personnes dont l’inscription a été refusée, peuvent introduire un recours auprès du président du tribunal départemental du ressort contre la décision dans les cinq (5) jours qui suivent la notification par l’autorité administrative.