POÈTE-MUSICIEN ITINÉRANT
PORTRAIT-MEÏSSA MBAYE
C’est en 1959, à Dakar, que Meïssa Mbaye voit le jour. Il est encore très jeune lorsque son frère lui montre la voie et lui donne le goût de la musique religieuse et traditionnelle. Il s’envole quelques années plus tard pour Paris, avec de la musique traditionnelle africaine plein les oreilles. Le jeune homme d’alors veut s’ouvrir, il veut découvrir de nouveaux « horizons culturels ».
Dans la capitale française, il découvre le chant classique, la soul music ou encore le gospel, la poésie occidentale aussi. A Paris, il ne se sent pas vraiment seul, puisqu’il y a toute une communauté africaine. Avec quelques Sénégalais, il forme un groupe, le Kunta Kinté. Nous sommes en 1986.
Direction ensuite le Sud des Etats-Unis (après une année passée au Sénégal), Atlanta plus précisément, où dans les chants noirs-américains, Meïssa Mbaye «retrouve toute l’exubérance de l’Afrique».
En 1999, il sillonne la France, monte sur scène pour faire connaître son album « Night in Casamance ». Il en profite aussi pour relire Senghor. Comme il dit, il se retrouve dans les textes du poète. Lorsqu’il travaille sur un auteur, le «musicien curieux» qu’il est aime prendre le temps de le connaître, d’aller à sa rencontre. Il s’est même rendu jusqu’au « royaume d’enfance de Senghor ».
En 2005, il enregistre « Entre Seine et Sine » puis « Back to Africa » en 2008. Aujourd’hui, il vit entre le Sénégal et le Sud de la France. Franco-sénégalais, son projet de mettre en musique les poèmes de Senghor et Paul Valéry est aussi une aventure métisse.