POTENTIELS SUCCESSEURS D'ABDOULAYE WADE
SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE, OUMAR SARR, DIAGNE FADA, MAMADOU LAMINE KEÏTA, AÏDA MBODJ, KARIM WADE...
La succession d’Abdoulaye Wade à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS) aiguise les appétits et annonce un véritable choc des ambitions entre certains frères libéraux. Dans le lot des prétendants pour gérer l’héritage du chantre du Sopi, figurent Karim Meïssa Wade, l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, l’actuel coordonnateur du parti, Oumar Sarr, le président du groupe parlementaire Libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada, l’actuelle présidente du conseil départemental de Bambey, Aïda Mbodj et l’ancien ministre de la jeunesse, Mamadou Lamine Keïta.
Karim Wade
Fils du pape du Sopi, il présente, selon ses proches, tous les atouts pour être le successeur “légitime” de son père. Super ministre d’Etat sous le régime d’Abdoulaye Wade, Karim a été accusé d’œuvrer pour une dévolution monarchique du pouvoir. Aujourd’hui en prison, dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, il reste partant pour la course à la succession de son père à la tête du PDS. D’ailleurs, certains militants libéraux et autres sympathisants lui trouvent même un destin présidentiel pour 2017.
Oumar Sarr
Coordonnateur du PDS dans un contexte où beaucoup de responsables libéraux ont eu maille à partir avec la justice dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, Oumar Sarr a su garder la maison en l’absence d’Abdoulaye Wade. Ce dernier, après sa perte du pouvoir, s’est retiré pendant presque 2 ans dans sa maison de Versailles. Même s’il n’est pas exempt de reproches, l’ancien ministre de l’Urbanisme s’est montré toujours fidèle au secrétaire général du PDS. Cette constance dans son combat de tous les jours ajoutée au fait qu’il vient de rempiler à la tête de la mairie de Dagana (même s’il a perdu le conseil départemental) le met dans une bonne posture pour succéder à Abdoulaye Wade.
Souleymane Ndéné Ndiaye
Ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye a toujours adopté la posture d’un légitime successeur d’Abdoulaye Wade à la tête du PDS. D’ailleurs, il fait partie des premiers responsables libéraux à déclarer publiquement leur candidature à la succession du leader du Parti démocratique sénégalais. “Je suis candidat à la succession de Me Abdoulaye Wade à la tête du PDS”, a récemment déclaré l’ancien PM. Qui poursuit : “je le lui ai dit et j’attends son feu vert, car, le PDS lui appartenant, il est le seul à pouvoir satisfaire ma requête”. Avant d’ajouter : “personne n’est mieux placé que moi pour succéder au président Wade. Depuis 1978, j’ai été de tous les combats aux côtés de Me Wade et j’ai occupé toutes les fonctions. Si Me Wade me donne le parti, en 2017, je vais battre Macky Sall”.
Modou Diagne Fada
Par sa posture de président du groupe parlementaire “Libéraux et démocrates”, et chargé des élections au sein du PDS, Modou Diagne Fada reste un responsable très influent dans le fonctionnement du PDS. Ancien ministre de la Santé, il a aujourd’hui toutes les capacités et toute la légitimité requises pour succéder à Abdoulaye Wade. D’ailleurs, il fait partie des rares responsables libéraux qui ont remporté la victoire dans leurs localités lors des dernières élections locales. Mais, pour le moment, l’enfant de Darou-Mouhty joue dans le clair-obscur concernant sa candidature à la succession d’Abdoulaye Wade.
Aïda Mbodj
Indéboulonnable à Bambey, son bastion, Aïda Mbodj s’est offert à l’issue des élections locales du 29 juin dernier une nouvelle légitimité politique pour prétendre à la succession d’Abdoulaye Wade. L’ancienne ministre de la Femme sous Wade a depuis longtemps dévoilé ses ambitions de diriger le PDS. C’est au cours d’un Comité directeur du parti tenu au mois de février 2014 dernier que la députée libérale a déclaré publiquement qu’elle veut désormais la direction du parti. Cela, “quitte à affronter Abdoulaye Wade lui-même”.
Mamadou Lamine Keïta
Sorti victorieux des dernières élections locales dans son fief à Bignona, Mamadou Lamine Keïta s’est refait une santé politique lui permettant aujourd’hui de prétendre à diriger le parti. Même s’il a moins de chance devant les dinosaures que sont Oumar Sarr, Souleymane Ndéné Ndiaye et autres, l’ancien ministre de la Jeunesse estime que le plus important dans le contexte actuel, c’est la réorganisation et la restructuration du parti pour aller vers une nouvelle conquête du pouvoir.