POUR LA RESTRUCTURATION DE LA FILIERE ARACHIDE
ACCORD CHINE-SENEGAL
Ndèye Débo SECK |
Publication 11/09/2014
Le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, le Dr Papa Abdoulaye SECK a tenu ce mercredi un point de presse à la direction de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) au sujet de l’accord de coopération signé avec Chine en vue de la restructuration de la filière arachide.
L’accord signé le 03 septembre dernier s’inscrit dans une approche systémique du management de la filière arachide. Il s’articule autour de trois axes de coopération. Ce sont la mise en place d’un centre de démonstration de techniques agricoles, l’accompagnement dans la transformation et l’assistance pour l’augmentation de la productivité. D’après le Dr Papa Abdoulaye Seck, notre pays n’est plus à l’ère d’une économie rurale contrôlée et administrée, elle est devenue libérale et cogérée.
Ainsi, la mise en œuvre des axes de coopération se fera en parfaite cohésion avec les acteurs à travers la parcellisation des responsabilités. Selon le ministre, le Sénégal consomme près de 170.000 tonnes d’huile dont 71% est constituée d’huile de palme. De même, la productivité du Sénégal est très basse, de l’ordre de 950 kg à l’hectare contre une moyenne mondiale de 1675 kg à l’hectare et une moyenne chinoise de 3500 kg. Le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs et un meilleur accès au marché pour les producteurs va ainsi permettre l’agrégation des efforts en opportunités et l’optimisation les performances en termes de productivité et de transformation.
L’accord n’est pas une fin en soi. Il contribue à l’assainissement de l’environnement de la production et de la commercialisation. L’objectif à terme est d’asseoir une filière intégrée, avec une approche chaîne de valeurs qui permette une meilleure accessibilité des facteurs de production et la restructuration du tissu industriel.
Le Dr Papa Abdoulaye Seck a informé de la vulgarisation de bonnes pratiques au niveau des DRDR depuis juin dernier pour anticiper un déficit de la pluviométrie et la mise à disposition de semences certifiées pour sécuriser le capital semencier, lequel est passé de 6000 tonnes en 2013 à 24 000 tonnes cette année. Il a rappelé que 5 milliards ont été dégagés pour l’équipement agricole et que le prix des engrais a été baissé. Il a par ailleurs exhorté les chercheurs et les acteurs à s’approprier les innovations technologiques
Le ministre s’est félicité de la tenue de la rencontre à la Direction de l’ISRA et a salué l’expertise scientifique nationale.
