POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES ENJEUX
AGENDA DE DEVELOPPEMENT POST 2015
Le programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), pour une meilleure élaboration des politiques de développement post 2015, a initié une étude conduite par un groupe de personnalités de haut niveau. Au plan national aussi, le Sénégal a produit une déclaration sur l’agenda de développement post 2015. Ces instruments donnent des pistes pour un monde meilleur consécutif à l’éradication de la pauvreté.
Les autorités sénégalaises, en collaboration avec le conseil des organisations non gouvernementales (Congad), ont réalisé une étude couronnée par la déclaration nationale sur l’agenda de développement post 2015. Cela, sous la houlette du Pnud qui, pour anticiper sur les Omd 2015, a lancé une étude mondiale par un groupe de personnalités de haut niveau. Présentée hier, la déclaration nationale suggère qu’après 2015 les politiques s’inscrivent dans le sens de l’éradication de la pauvreté dans toutes ses dimensions et la préservation des ressources naturelles.
D’après Zeynab Mbengue Wade, conseillère technique à la direction du plan, la dimension transformative devra être au centre de la démarche et des actions afin de favoriser l’émergence d’économies fortes, grâce à une croissance soutenue et durable, capable de générer des richesses et des emplois décents. Un calendrier devra être fixé en vue d’atteindre les objectifs.
Ce calendrier, selon Zeynab Wade, pourrait avoir pour échéance l’horizon 2035 pour une «émergence dans la solidarité», tel que décliné par l’étude prospective Sénégal 2035, avec toutefois des objectifs à mi-parcours en 2025. Objectifs qui devraient également induire une plus forte obligation de rendre compte et l’arrêt du clientélisme, pour plus de justice et d’équité dans la répartition des ressources.
Pour leur efficacité, ces orientations pour le futur devraient prendre en compte cinq besoins. Il s’agit d’améliorer le socle social du développement durable ; de promouvoir une croissance forte, durable et partagée ; de gérer les ressources naturelles de façon durable; de promouvoir la bonne gouvernance et la paix, de même que la sécurité.
Même rengaine chez le professeur Fulbert Géro Amoussouga, un des 5 membres Africains du panel de haut niveau du Pnud, qui pense que la pauvreté doit être éradiquée car «on ne peut pas avoir de croissance dans une société pauvre qui est en permanence en tension».
Présentant le rapport du groupe de personnalités de haut niveau du Pnud, qui a consulté 5000 organisations de la société civile dans 120 pays, 250 entreprises dans 30 pays et plus de 5.000 personnes, le professeur Amoussouga révèle que le plus grand échec des Omd réside dans le fait qu’ils ont omis d’intégrer les aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement durable et n’ont pas pris en compte la nécessité de promouvoir des modèles de consommation et de production durables.
Compte tenu de cela, il est d’avis que pour le salut de l’humanité, nous n’avons plus le choix et il faut agir. Dans cette perspective, il pense avec les experts du Pnud que pour l’après 2015, un programme universel devra se baser sur 5 grandes réorientations transformatrices. A les en croire, Il ne faut laisser personne de côté pour un développement équitable. Il faudra placer le développement durable au cœur des débats, transformer les économies pour créer des emplois et favoriser un mode de croissance inclusif, construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et responsables pour tous et créer un nouveau partenariat mondial.