POURQUOI LE PRÉSIDENT MACKY SALL EST LE CANDIDAT CONSENSUEL NATUREL DE BENNO BOKK YAAKAAR
Dans une émission «Diano-Bi» sur Sud Fm en décembre 2014, le maire Abdoulaye Wilane avait dit : «Le Parti socialiste aura un candidat lors de la prochaine présidentielle, mais il ne sera pas forcément Socialiste. Le futur candidat du Ps peut provenir de la société civile, du Ps ou de Benno Bokk Yaakaar». Si ces propos du Porte-parole du Ps semblent faire dans le clair-obscur pour certains, ils méritent cependant une réflexion sérieuse d’abord au sein même du Ps.
Dans une longue contribution dans la presse portant le titre «Réflexions sur la perspective électorale de 2017», nous posions en janvier dernier, en termes de pôle, les forces politiques devant certainement prendre part à la prochaine élection présidentielle.
A côté du pôle Benno bokk yaakaar qui devrait se retrouver autour de la candidature du Président Macky Sall, notre conviction était que le Pds, le Rewmi et les excroissances du Pds devraient chacun avoir un candidat.
En plus de ce quatuor, nous disions que l’énigme Ps pouvait aussi faire ressortir un candidat qui, en principe, devrait consacrer une implosion de ce parti en raison de la difficulté majeure de s’unir autour d’une personnalité consensuelle intra socialiste.
Aujourd’hui, notre conviction reste intacte, même si semble être agitée dans certaines sphères l’idée forte d’une éventuelle candidature de l’actuel maire de Dakar. Des proches du maire de Dakar, fort du résultat des élections locales à Dakar de 2014, pensent tisser un destin national pour leur mentor. C’est leur droit légitime. Ils ne doivent cependant pas oublier le taux d’abstention de 63% à Dakar lors des locales de 2014 ! Ils doivent aussi se rappeler que seuls 11% des inscrits de Dakar ont voté en juin 2014 pour la liste Taxawu Dakar quiaeu76000voixsurles679000 inscrits dakarois !
Ils doivent savoir qu’une élection présidentielle n’est pas une joute locale et que lors de la présidentielle de 2012 par exemple, les deux candidats arrivés en tête au Sénégal avaient eu chacun plus de sept cent mille (700 000) voix !
Avec 76 000 voix à Dakar, représentant 11% des inscrits de la capitale lors des Locales de 2014, l’actuel maire de Dakar qui ne fait pas le consensus dans le Ps, devrait faire preuve de plus de patience.
Le maire de Dakar peut s’inscrire dans une logique de discussion sérieuse dans le cadre de Benno bokk yaakaar qui est, en dépit des couacs, le seul cadre politique de construction d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Le maire de Dakar a intérêt à trouver un cadre de convergence avec le Président Macky Sall et éviter d’aller dans une sorte de plateforme d’opposition avec ceux qui sont en rupture fondamentale de ban avec les valeurs de bonne gouvernance du Sénégal.
Le maire de Dakar est un homme pensons-nous, assez intelligent pour comprendre qu’il n’y a pas d’alternative au développement national en dehors du Plan Sénégal émergent, cadre des politiques économiques et sociales portées par Benno bokk yaakaar. Il sait parfaitement qu’une candidature au forceps et hors Benno bokk yaakaar, bâtie autour d’un simple problème d’égo, créera une implosion du Ps du fait d’un leadership non consensuel.
Il doit savoir qu’il y a une opposition au Sénégal incarnée par le Pds et le Rewmi, et que lui le maire de Dakar, est dans la majorité présidentielle en dépit des nombreuses listes notées lors des élections locales de 2014. Mêmeauseindel’Apr,ilyaeudes listes diverses sans que cela n’entache le cadre consensuel autour d’un seul leadership : celui du Président Macky.
Et puis, que reprochera-t-on au Président Macky Sall, qui a inscrit son action dans un cadre consensuel avec les alliés de Benno bokk yaakaar ? Certains, dans une logique de victimisation, voudraient profiter de la suspension de l’emprunt obligataire de la ville de Dakar par le gendarme financier de l’Uemoa qu’est le Crepmf Conseil régional de l’ épargne publique et des marchés financiers.
Je crois qu’une discussion franche entre l’Etat et le maire de Dakar, devrait permettre de surmonter la difficulté technique majeure à travers les instruments nationaux de financement comme le Fonsis, le Fongip ou la Bnde qui peuvent être une alternative au financement des projets de nos collectivités locales en général. Le ministère des Finances doit explorer cette piste après l’avis suspensif du Crepmf.
A mon avis, si le Ps doit investir un candidat comme stipulé dans leur statut, cet homme de consensus, peut bien être le Président Macky Sall, si le débat est posé dans ce parti en toute indépendance, sans que l’Apr n’interfère de façon intempestive dans cette discussion interne. Ma conviction est qu’une candidature consensuelle du Président Macky Sall sauvera le Ps d’une implosion. L’essentiel est que le débat soit posé dans ce parti de façon libre et lucide.
Aller dans une logique de confrontation avec le chef de l’Etat sortant après un compagnonnage de plus de quatre ans sera incompréhensible par les électeurs qui sanctionneront cette attitude. Aller brusquement dans une logique d’opposition serait aussi un virage à 360° que les électeurs ne comprendront pas.
Si le Ps nourrit l’espoir d’un ballotage favorable avec en soutien le Pds-Rewmi comme arbitre, ce serait renoncer à des valeurs éthiques que les électeurs aussi sanctionneront lourdement. Il n’y a aucune base éthique ou politique pouvant justifier un rapprochement du Ps avec l’actuelle opposition incarnée par le Pds et le Rewmi.
Les dirigeants socialistes sont assez intelligents pour explorer la piste sérieuse d’une candidature consensuelle autour de Président Macky Sall qui, en 2012, leur avait garanti 20 députés Ps dans Benno bokk yaakaar alors que ce parti n’en avait que 10 en 2001.
Le Ps n’acceptera certainement pas que l’égo et la prétention de certains responsables lui fassent faire un choix incongru et périlleux. Ce parti sera certes jaloux de son indépendance, mais il regardera aussi la réalité en face en ne s’inscrivant pas dans le camp de l’opposition. C’est cela son intérêt !
Une chose est sure : Benno bokk yaakaar pour l’essentiel et au-delà, s’unira autour du Président Macky Sall pour continuer à poser les jalons du Plan Sénégal émergent, cadre consensuel d’une politique partagée. Une autre candidature issue du pôle
Benno, sera difficilement défendable par ceux qui la porteront et l’opinion publique saura bien trancher cette question dans les urnes. Ceux qui pensent créer une fissure dans Benno avec l’espoir d’un ballotage favorable pour aller pactiser avec ceux que les Sénégalais ont fini de sanctionner, n’ont rien compris. Les Sénégalais n’aiment pas le double jeu.
La classe politique doit savoir qu’il y a de fortes chances que le Président Macky soit plébiscité en 2017, quels que soient les scenarios. En soutenant tout de suite sa candidature, le pôle Benno actuel ne fera que renforcer la construction d’un Sénégal émergent. Ceux qui font dans la nuance des candidatures multiples, pensent certainement peser en termes de capacité de négociation dans l’éventualité du partage du pouvoir.
Trop forcer dans la nuance, c’est aussi donner du grain à moudre à l’opposition. On ne joue pas avec le feu. Le Président Macky Sall a une faculté d’écoute et de synthèse que les alliés connaissent mieux que quiconque. Faire fi des dispositions de cet homme en allant à contre-courant, ne sera pas productif pour ceux qui pensent que la politique est une somme d’intrigues.
Le calme olympien des Sénégalais au lendemain du verdict de l’affaire sur l’enrichissement illicite a montré une chose : la majorité silencieuse épouse l’action du chef de l’Etat. Ne serait-ce que pour cela, le débat sur le choix du Président Macky Sall comme candidat investi par tous les partis de Benno bokk yaakaar doit être posé tout de suite, sans utiliser des formes de chantage du genre «exclusion du gouvernement», qui pourraient ressembler à de l’arrogance.
On n’enfonce pas une porte ouverte. Le silence dans certaines situations est la plus éloquente des réponses, surtout visà-vis de ceux qui ne cherchent que le prétexte du jour pour enfourcher le cheval de la victimisation productive.
Chaque parti a la liberté de faire son choix. Chaque parti de Benno bokk yaakaar doit faire le libre choix de son candidat pour appliquer le programme consensuel Plan Sénégal émergent largement accepté par tous. Si le débat est posé sous cet angle, en sortira un seul candidat nommé Macky Sall. Une autre candidature dans le Benno actuel, quels que soient les subterfuges politiques, sera fortement sanctionnée par la majorité silencieuse des électeurs et on aura creusé une faille pour rien.
Les Sénégalais savent bien que le chemin pris par le Président Macky Sall est celui de la révolution silencieuse consensuelle profonde, pour placer ce pays dans la rampe de l’émergence par un reprofilage des bases de la croissance vers les secteurs faisant travailler le plus grand nombre.
Le Pse sera l’axe programmatique du candidat Président Macky Sall avec ses alliés de Benno. Quel serait le programme d’un autre candidat fractionniste issu de Benno ? Cette question pourrait relever de la quadrature du cercle pour cet autre candidat éventuel.
Poser le débat d’un choix d’une candidature consensuelle de Benno bokk yaakaar pour garantir cette démarche articulée autour du Pse, n’est pas une forme d’arrogance. C’est de la lucidité politique qui va audelà des simples querelles de casting bâties autour des considérations crypto-personnelles. Ceux qui veulent prendre la place du Président Macky en ont le droit. La question est juste de savoir s’ils en ont le profil, le leadership et l’envergure. That is the question.
Les prétendants doivent savoir que le Président Macky a, en plus des atouts cités plus haut, une qualité nommée humilité. C’est cette humilité qui le met en phase avec la majorité silencieuse des Sénégalais, qui savent qu’une élection présidentielle n’est pas un simple casting d’acteurs. C’est plus que cela : c’est le choix d’un homme d’État qui incarne un leadership intelligent.
Sous ce rapport, le Président Macky Sall ne boxe pas dans la même catégorie que ceux qui rêvent du Palais en se rasant tous les matins. Le candidat Macky Sall incha’Allah sera en 2017 un atout majeur pour permettre à Benno bokk yaakaar de jeter définitivement les jalons du Pse. Cela est largement plus important pour le Sénégal.
Tout le reste n’est que calculs aux relents de pactes secrets pour essayer d’arrêter la mer avec ses bras.