PRIME À LA DÉMOCRATIE

C’est finalement à 20h15 mn qu’Air Force One, l’avion du président américain, a foulé le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor hier, mercredi 26 juin. Accueilli par le Président Macky Sall, le gouvernement et les personnalités phares des institutions de la République dont Moustapha Niasse de l’Assemblée nationale, le 44ème président des Usa est arrivé au Sénégal en compagnie d’une forte délégation d’investisseurs américains. Barack Obama vient rendre hommage à la « vitrine de la démocratie en Afrique de l’Ouest ».  Une visite fortement symbolique, pour son deuxième périple en Afrique noire, depuis son accession à la tête de la première puissance économique et militaire du monde.

Après le démocrate Bill Clinton sous le magistère d’Abdou Diouf et le républicain George Bush sous la présidence d’Abdoulaye Wade, c’était au tour de Barack Obama, le premier président noir des Etats Unis, de fouler la terre sénégalaise hier, mercredi 26 juin. Dans un aéroport international Léopold Sédar Senghor «verrouillé» de part et d’autre par les forces de sécurité, le 44ème président américain a fait atterrir, sous les coups de 20h 15 mn, son fameux avion de marque Boeing 747, au nom célèbre d’Air Force One.  Sans folklore ni tintamarre, Barack Obama a été accueilli par son homologue sénégalais Macky Sall, qui était en compagnie de son Premier ministre Abdoul Mbaye, du gouvernement, et des personnalités des principales institutions de la République dont Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale.

En moins d’une vingtaine de minutes, le Président de l’Etat le plus puissant du monde accompagné de son épouse, Michelle Obama, et de leurs enfants sacrifiait au protocole en serrant les mains de ses hôtes (avec une attention soutenue pour Youssou Ndour, le ministre du Tourisme et non moins roi du Mbalakh) avant de s’engouffrer dans sa voiture ultra-blindée et aux roues si énormes. En direction de son lieu de résidence, pour cette visite de trois jours (26-28 juin).

En moins d’un temps deux mouvements, certes très attendus par les Sénégalais, c’en était fini du premier contact du Président américain avec les autorités et la terre sénégalaises. Le premier homme noir à diriger la plus grande puissance économique et militaire du monde, en visite au Sénégal jusqu’au 28 juin avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie, entamait dans la sobriété sa première visite dans un pays d’Afrique francophone. Un voyage en somme «historique», pour autant que le Sénégal est le second pays de l’Afrique au Sud du Sahara à accueillir Obama, après le  Ghana.

Mais également une visite qui entre dans l’ordre du symbole et une sorte de prime à la démocratie, puisque Barack Obama vient rendre hommage au pays qui est considéré comme «la vitrine de la démocratie en Afrique de l’Ouest». La visite du Président américain n’en revêt non moins un important caractère économique : quelque 600 personnes, dont bon nombre d’investisseurs, font en effet partie de la délégation américaine.

Un agenda chargé de visite attend enfin le Président américain. Dès ce jeudi matin, une rencontre bilatérale entre Macky Sall et Barack Obama est prévue au palais de la République avant une conférence de presse conjointe. Pendant ce temps, la Première Dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et son homologue du Sénégal, Marième Sall, visiteront le collège Martin Luther King de Dakar.

Après sa rencontre avec la presse nationale et internationale, Barack Obama se rendra à la Cour suprême pour y prononcer un discours sur les institutions, devant les chefs de juridiction de 12 pays africains (six pays anglophones et autant de pays francophones). Enfin, le même jour, le 44ème président américain se rendra à l’île de Gorée pour «une visite privée», en compagnie de son épouse et de ses enfants. Barack Obama quittera le Sénégal ,ce vendredi, pour continuer son périple vers la Tanzanie, autre pays stratégique qualifié de pilier en Afrique par les Américains.