PSG, ENTRE BLUES ET CRISPATIONS
LIGUE 1
Même si le titre de champion de France lui est toujours promis, le PSG s'avance vers une fin de saison plus compliquée que prévue, entre blues de l'élimination en Ligue des champions et diverses crispations à gérer.
. Comment se remotiver après la C1 ?
L'élimination en quart de finale de la Ligue des champions à Chelsea (vainqueur 2 à 0 au retour après avoir été battu 3 à 1 à l'aller) a fait très mal. "C'est difficile après une élimination comme celle (là) de se reconcentrer", avouait la semaine dernière Thiago Silva sur le site du club. Si le capitaine du PSG a évolué à son -- bon -- niveau dimanche soir lors de la défaite à Gerland face à Lyon en L1 (1-0), ce ne fut pas le cas de certains de ses partenaires, visiblement affectés par la sortie de route en C1.
Avec 10 points d'avance sur Monaco à cinq journées du terme du championnat, le titre n'est pas menacé et pourrait revenir aux Parisiens, au mieux, dès le 23 avril à l'occasion du match en retard contre Evian. Mais pour ne pas finir l'exercice 2013-14 avec un goût amer, il faudra montrer un autre visage face à Lyon samedi au Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue, un des objectifs du PSG version qatarie. Cadres et coach sauront-ils trouver les mots ?
. Cavani s'est-il mis la pression ?
Edinson Cavani était jusqu'ici l'équipier modèle, faisant les efforts pour Zlatan Ibrahimovic. Mais avant le quart de finale aller, l'Uruguayen avait un peu ébréché son image, déclarant dans L'Equipe que ce n'était "pas facile" pour lui, "habitué à conclure les actions, et qui aujourd'hui doit accomplir d'autres taches". La blessure d'"Ibra" deux jours plus tard lui a offert une occasion en or de retrouver seul la pointe de l'attaque.
Mais le transfert record de L1 (64 M EUR) n'a pas répondu à la hauteur des investissements ni des attentes en passant à côté du quart retour à Stamford Bridge et du déplacement à Gerland dimanche soir. "Le Matador" s'est-il mis la pression tout seul ? Aujourd'hui, et ce n'est pas bon pour son moral, tout le monde ne parle que d'une chose: de l'absence d'"Ibra" le buteur (40 cette saison toutes compétitions confondues), d'"Ibra" le leader.
. Où en est la prolongation de Blanc ?
Une autre déclaration de Thiago Silva prend une drôle de résonance alors que la prolongation de Laurent Blanc (son contrat court jusqu'en juin 2015) se fait attendre. "L'expérience de Chelsea a compté en fin de match. Ils ont un entraîneur et des joueurs très expérimentés", analysait "Le Monstre", avec en creux, l'idée que l'ancien sélectionneur des Bleus n'a pas la moelle de José Mourinho.
Alors que Laurent Blanc semblait dans un fauteuil pour poursuivre son union avec Paris, les question affluent désormais. L'ancien coach de Bordeaux dit attendre après la finale de la Coupe de la Ligue pour donner sa réponse. Cette position va-t-elle relancer la machine à rumeurs autour de sa situation ? Cette question va-t-elle toucher les joueurs ?
. Y-a-t-il danger avec le fair-play financier ?
Les propriétaires qataris du PSG n'ont pas que le dossier de l'entraîneur à traiter en coulisses. L'Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), panel indépendant, doit dire à la fin du mois d'avril si le Paris SG respecte ou non les critères du fair-play financier de l'UEFA.
Les experts de l'ICFC doivent trancher sur le contrat d'image --200 M EUR par an-- versé par l'autorité du tourisme du Qatar au club: cela correspond-il au prix du marché? Si leur réponse est non, le PSG s'expose à des sanctions. Sans aller jusqu'à la pire --exclusion des compétitions européennes-- une interdiction d'inscription de ses futures recrues en Ligue des champions serait un sérieux handicap pour le PSG.