QUE TRIOMPHE NOTRE DEMOCRATIE !
La campagne électorale pour les municipales et départementales s'ouvre ce samedi à minuit. 2700 listes sont sur la ligne de départ pour aller à l'assaut des suffrages des Sénégalais dans leur localité.
C'est dans ce jeu de la libre parole et de la liberté d'expression que notre démocratie trouvera sa respiration. Sa vitalité réside alors dans l'acceptation de l'altérité. Et les mots de Voltaire : «Je désapprouve totalement ce que vous dites, mais je défendrai jusque dans la mort votre droit de le dire», devront guider les pas des acteurs engagés dans ce processus. Ils ne devront jamais perdre de vue que ce qui prime, c'est l'intérêt général.
La compétition électorale n'est pas une fin en soi, c'est juste un moyen pour servir les populations. A moins que l'on soit adepte du machiavélisme débridé. Or, l'acte de se mettre au service des populations, des autres, est permanent et ne saurait se laisser contenir dans une compétition électorale ponctuelle. L'on peut défendre ses convictions, mais dans le respect de l'autre et de la loi.
L'Etat a donc le devoir de créer les conditions d'expression des citoyens engagés dans la compétition. Rien ne saurait justifier les abus et les ruptures de l'égalité pendant la compétition. Les positions de pouvoir ne doivent aucunement être exploitées pour tirer son épingle du jeu. Pour une compétition saine, l'appareil d'Etat ne doit nullement être instrumentalisé dans ces joutes électorales.
Les acteurs engagés dans cette compétition doivent au contraire comprendre que la position de candidat ne leur donne pas tous les droits. Leur responsabilité est engagée pour la bonne marche de notre démocratie. Les comportements de mauvais perdants, où que se situent leurs auteurs, constitueront une tâche noire sur le tissu démocratique de notre pays. Alors, à vos marques et que triomphe notre démocratie !